Les cours se stabilisent, dans un marché attentiste avant le sommet UE
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 110,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 9 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre gagnait 20 cents à 93,38 dollars, se stabilisant après avoir bondi de près de 6 dollars sur les deux premières séances de la semaine.
Le marché était dominé par la prudence, alors que les dirigeants de la zone euro doivent se retrouver mercredi soir à Bruxelles pour boucler un plan permettant d'enrayer la crise de la dette et de sauver la monnaie commune, sur fonds d'inquiétudes grandissantes au sujet de l'Italie.
"La perspective de mesures concrètes fait encore cruellement défaut, quand vous prenez en compte que les dirigeants européens ont promis de révéler ce mercredi un plan +définitif+ de sortie de crise", commentait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Les divergences franco-allemandes continuaient d'alimenter les préoccupations des opérateurs: "il n'y a toujours pas d'accords sur deux points cruciaux, le niveau du sacrifice imposé aux créanciers privés de la Grèce et la façon de renforcer la force de frappe du FESF", le fonds européen de stabilité financière, soulignait M. Hufton.
Ainsi, "il n'est pas étonnant de voir que l'optimisme qui régnait lundi sur les marchés s'est évaporé" ajoutait-il.
Le WTI coté à New York continuait cependant de résister mieux que son homologue londonien, le Brent. L'écart entre les deux prix de référence de l'or noir, qui s'était creusé jusqu'à près de 27 dollars début septembre, s'est nettement réduit depuis lundi, désormais à quelque 16 dollars.
Pour David Hufton, la vigoureuse remonté du WTI "s'explique par la forte chute des stocks de brut à Cushing, principal terminal pétrolier des Etats-Unis (dans l'Oklahoma, sud)", qui resserre l'offre pétrolière sur le marché nord-américain.
De son côté, le Brent pâtit "de la reprise de la production pétrolière en Libye" après des mois d'interruption en raison de la guerre civile, ainsi que "d'une sensible hausse de l'offre en mer du Nord", qui avait été momentanément perturbée à la fin de l'été par des problèmes de maintenance des plateformes.
Pour les analystes de Commerzbank, l'embellie pour le WTI pourrait n'être que "momentanée": "la forte chute des stocks de brut aux Etats-Unis (-7% depuis début septembre, ndlr) est essentiellement due à un repli des importations américaines, et non pas à une demande plus élevée", faisaient-ils valoir.
Dans ce contexte, les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), attendus mercredi, seront scrutés.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de 400.000 barils des réserves de brut américaines lors de la semaine achevée le 21 octobre, d'une baisse de 1,6 million de barils des stocks d'essence, et d'un recul de 1,8 million de barils des stocks de produits distillés (gazole et fioul de chauffage).
jug/acd/mla
(AWP / 26.10.2011 12h32)