Le pétrole accentue son rebond, un regain d'optimisme sur la zone euro
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, s'échangeait à 114,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3,07 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Un peu avant 14H00 GMT, il a même grimpé jusqu'à 114,46 dollars, son plus haut niveau depuis le 15 septembre.
De son côté, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 2,28 dollars à 86,51 dollars.
Comme l'ensemble des marchés financiers, les prix du pétrole ont accéléré leur rebond vendredi en fin d'échanges européens, "portés par l'idée que des progrès sont en Europe (pour venir à bout de la crise de la dette, ndlr) et par un bon indicateur macroéconomique aux Etats-Unis", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les ventes de détail aux Etats-Unis ont connu en septembre leur progression la plus forte en sept mois, selon des chiffres du département du Commerce, tirées en particulier par le secteur automobile qui a connu une hausse de 3,6%, sans équivalent en un an et demi.
Cet indicateur pouvait ainsi rassurer quelque peu les investisseurs sur la demande énergétique, toujours en berne, du pays, premier consommateur d'or noir au monde.
Les cours étaient également soutenus par la bonne tenue, malgré l'abaissement de la note espagnol par l'agence de notation financière Standard and Poor's, de l'euro face au dollar. La dépréciation du billet vert rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine.
"La Slovaquie est devenue jeudi le dernier des 17 membres de la zone euro à approuver le renforcement du Fonds de secours (pour les pays de la zone en difficulté, ou FESF), c'est une annonce propre à rétablir la confiance sur les marchés et à soutenir les cours du brut", notaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
De plus, les investisseurs semblaient de plus en plus optimistes sur le fait que les ministres des Finances des pays du G20, réunis vendredi et samedi à Paris, pourraient faire une avancée notable vers une solution durable pour la crise de la dette en zone euro, à l'approche du sommet européen du 23 octobre.
Par ailleurs, "les tensions géopolitiques continuent d'apporter une prime de risque (au marché) alors que s'accroissent les tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite", tous deux importants producteurs au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ajoutaient les experts de JBC Energy.
Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir déjoué un projet d'assassinat visant l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington, Abdel Al-Jubeir, un projet "conçu, organisé et dirigé par l'Iran", selon les autorités américaines.
Enfin, "les opérateurs ont bien pris note du tassement de l'inflation en Chine, à 6,1% (sur un an) en septembre contre 6,2% le mois précédent", ajoutait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
"Ce fléchissement devrait permettre d'ouvrir la voie à un assouplissement de la politique monétaire" du géant asiatique, deuxième pays consommateur de brut de la planète, "ce qui devrait en retour soutenir les prix du pétrole" en stimulant la demande du pays, précisait Mme Varga.
ds
(AWP / 14.10.2011 18h21)