Les cours repartent à la hausse, dans le sillage des Bourses européennes
Vers 10H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 111,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,14 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 43 cents à 86,24 dollars.
La chancelière allemande Angela Merkel a insisté mercredi sur le fait que tous les Etats membres de l'Union européenne (UE) devaient participer au combat contre la crise de la dette, au lendemain du rejet par le Parlement slovaque du renforcement du Fonds de secours financier de la zone euro (FESF).
La Slovaquie est le dernier des 17 pays de la zone euro à devoir approuver l'élargissement à 440 milliards d'euros de ce fonds, décidé le 21 juillet. Cependant, un deuxième vote pourrait être organisé avant la fin de la semaine, offrant un nouvel espoir de voir le projet approuvé par le Parlement slovaque sous peu.
Les investisseurs retrouvaient donc un certain goût pour les actifs jugés à risque, comme les actions et les matières premières.
Valeur considérée comme sûre par les investisseurs, le billet vert perdait également de la vigueur mercredi, tombant même à 1,3816 dollar pour un euro, son niveau le plus faible depuis le 16 septembre, soutenant la hausse des cours du brut.
En effet, l'affaiblissement de la devise américaine rend plus attractifs les achats de brut, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Le Brent est ainsi monté à 112,07 dollars le baril mercredi, son niveau le plus élevé depuis le 21 septembre.
Par ailleurs, pour les analystes de Commerzbank, "les fondamentaux du marché (offre et demande) ne sont pas sources d'une hausse des prix du pétrole", étant donné que les mouvements de grève au Nigeria et au Koweït n'ont jusqu'à présent eu que peu voire pas d'impact sur les exportations des deux pays.
De plus, si la tension montait entre les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et l'Iran, sur fond d'accusation américaine impliquant l'Iran dans un projet d'assassinat de l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, elle ne devrait pas avoir d'impact sur les cours, estimait Commerzbank.
Sur le plan de la demande, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a de nouveau révisé à la baisse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2011 et 2012 en raison du ralentissement économique, dans son rapport mensuel publié mercredi.
La veille, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait déjà abaissé ses prévisions de demande mondiale de brut en 2011 et 2012.
De plus, pour Olivier Jakob de Petromatrix, les prix actuellement élevés du brut, au-dessus de 110 dollars, risquent également de "déclencher une nouvelle vague de destruction de la demande".
Par ailleurs, du fait d'un jour férié aux Etats-Unis lundi, les chiffres hebdomadaires des réserves américaines d'or noir seront publiés jeudi, et non mercredi, par le département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient avoir progressé de 100.000 barils au cours de la semaine achevée le 7 octobre. Les réserves d'essence devraient être restées stables tandis que les stocks de produits distillés (dont gasoil et fioul de chauffage) devraient avoir reculé de 400'000 barils.
jq
(AWP / 12.10.2011 13h16)