Le prix retrouve le chemin de la hausse dans un marché prudent
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 110,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,61 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 68 cents à 86,09 dollars.
Les prix du brut continuaient de calquer leurs mouvements sur ceux des Bourses et du cours du dollar, et de se détourner des fondamentaux du marché, notaient des analystes.
En effet, à Wall Street, le Dow Jones effaçait ses pertes en cours de séance tandis que le dollar repartait à la baisse, preuve d'une retour de l'intérêt des investisseurs pour les actifs jugés plus risqués comme les actions et la monnaie unique européenne.
Les cours du pétrole reprenait ainsi un mouvement de rebond amorcé en fin de semaine dernière, et accentué lundi, aidé par l'annonce, à la suite d'une rencontre dimanche avec la chancelière allemande Angela Merkel, du président français Nicolas Sarkozy "de réponses durables, globales et rapides", notamment sur la question d'une recapitalisation des banques, avant la réunion du G20 prévue les 3 et 4 novembre.
Les déclarations franco-allemandes alimentaient un regain d'espoir sur la situation en zone euro et ravivaient l'appétit des investisseurs pour les actifs jugés plus risqués, contribuant ainsi à faire grimper solidement de concert les places boursières, l'euro et les marchés de matières premières.
Valeur considérée comme sûre par les investisseurs, le billet vert avait ainsi nettement plié lundi, tombant à 1,3699 dollar pour un euro, son niveau le plus faible depuis le 21 septembre, soutenant la hausse des cours du brut.
Le prix du Brent a même retrouvé mardi le seuil de 110 dollars pour la première fois depuis deux semaines et demi, alors que l'affaiblissement du billet vert rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
En effet, "les engagements franco-allemands (...) alimentent toujours un regain d'optimisme des marchés, ce qui pousse les investisseurs à se tourner de nouveau vers les matières premières", commentaient les analystes du cabinet viennois JBC.
Mais la prudence restait à l'ordre du jour alors que les investisseurs guettaient le résultat du vote du Parlement slovaque sur le renforcement à 440 milliards d'euros du Fonds européen de sécurité (FESF), un vote crucial pour débloquer cet instrument d'aide aux pays surendettés de la zone euro.
Les débats se poursuivaient mardi au Parlement slovaque, alors que le pays est le dernier des 17 pays de la zone euro à devoir approuver l'élargissement du FESF, décidé le 21 juillet.
Sur le plan de l'offre, des mouvements de grève au Nigeria et au Koweït provoquaient mardi des perturbations sur les exportations de pétrole des deux pays, mais ces deux mouvements ne devraient avoir qu'une durée, et donc un impact, limités, relevait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
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(AWP / 11.10.2011 19h04)