Le brut conforte sa hausse, après les déclarations franco-allemandes
Vers 10H15 GMT (12H15), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 106,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 80 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,01 dollar à 83,99 dollars.
Les cours du baril poursuivaient leur rebond, après avoir déjà engrangé plus de sept dollars au cours des trois dernières séances de la semaine précédente.
"La forte chute des stocks de brut aux Etats-Unis (annoncée mercredi) a dopé la semaine dernière l'enthousiame des opérateurs, et les prix ont continué de monter vendredi après les chiffres meilleurs qu'attendu" du rapport mensuel sur l'emploi américain, rappelait Peter Bassett, analyste de Westhouse Securities.
Lundi, "les déclarations franco-allemandes du week-end venaient soutenir le marché", ajoutait-il.
A la suite d'une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Nicolas Sarkozy a annoncé "des réponses durables, globales et rapides avant la fin du mois", pour que "l'Europe arrive au G20 unie et avec les problèmes résolus".
Le groupe des pays les plus riches et des principaux pays émergents se réunira en sommet à Cannes (sud de la France) les 3 et 4 novembre.
La prudence pourrait cependant vite revenir parmi les investisseurs: "Aucun détail sur ces propositions n'a été fourni, car ces solutions restent encore à déterminer", avertissait Olivier Jakob, analyste de Petromatrix.
"Il faut aussi garder à l'esprit que ces proposition ne se transformeront pas nécessairement à court terme en mesures effectives. Les pays de la zone euro n'ont pas encore tous adopté l'accord du 21 juillet sur le Fonds de secours européen" sur lequel la Slovaquie doit se prononcer mardi, notait-il.
Sur le front de l'offre, l'Arabie saoudite, le plus important producteur de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), a annoncé samedi avoir réduit sa production de brut à 9,39 millions de barils par jour (mbj) en septembre contre 9,8 mbj le mois précédent - justifiant ce recul par une baisse de la demande mondiale, a rapporté Dow Jones Newswires.
"Normalement, ce recul de l'offre saoudienne soutiendrait plus clairement le marché" que ce n'est le cas, mais les prix du pétrole "sont entravés par deux difficultés: la crise de la zone euro est encore loin d'être résolue" et les perspectives économique mondiales restent moroses, commentait M. Jakob.
jq
(AWP / 10.10.2011 12h56)