Le brut finit en légère hausse à New York après les chiffres de l'emploi
reprise de vendredi soir
New York - Les prix du pétrole ont fini en légère hausse vendredi à New York, soutenus après deux séances de forte hausse par l'accélération des embauches aux Etats-Unis, qui ont apaisé les craintes de récession dans le premier pays consommateur d'or noir.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre a terminé à 82,98 dollars, en progression de 39 cents par rapport à la veille.
Les cours, qui avaient évolué mardi à leurs plus bas niveaux depuis un an, ont rebondi de plus de sept dollars sur les trois dernières séances de la semaine.
A Londres, sur l'InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 15 cents à 105,88 dollars.
Vendredi, les cours "ont oscillé entre les chiffres de l'emploi et les inquiétudes suscitées par l'abaissement des notes" des dettes de l'Espagne et de l'Italie par l'agence Fitch, a expliqué Andy Lipow, Lipow Oil Associates.
L'économie américaine a créé 103'000 emplois de plus qu'elle n'en a détruit en septembre, soit beaucoup plus qu'en août et qu'anticipé par les analystes, qui espéraient 60'000 embauches nettes.
"La tendance était déjà positive en raison de toutes les mesures de relance adoptées en Europe et l'affaiblissement des inquiétudes autour d'un défaut de la Grèce. Avec les chiffres de l'emploi qui ressortent meilleurs que prévu, le marché, qui anticipait une récession il y a quelques jours, remet cette idée en question", a expliqué Phil Flynn, de PFG Best.
Ces créations d'emplois restent malgré tout insuffisantes pour faire baisser le taux de chômage officiel, qui stagne à 9,1%.
"Même si le marché abandonne le scénario d'une rechute de l'économie en récession, les chiffres de l'emploi restent extrêmement faibles", a jugé Rich Ilczyszyn, de MG Global.
"Les intervenants continuent à s'inquiéter de la situation économique", a ajouté l'opérateur. "Mais ces dernières semaines, la crainte, c'était de voir la zone euro s'effondrer, donc quand on voit le moindre indicateur positif, le marché compense de manière excessive" ses pertes précédentes.
Ces chiffres ont été publiés alors que le marché pétrolier profitait déjà de l'accalmie constatée sur les places boursières européennes depuis le milieu de la semaine. Plusieurs dirigeants de la zone euro se sont dits favorables à un plan de recapitalisation des banques et la Banque centrale européenne annonçant des mesures pour aider les établissements financières à se financer.
Ces annonces "ont contribué à apaiser certaines des inquiétudes macroéconomiques qui pèsent lourdement sur le pétrole et les marchés depuis quelques mois", ont constaté les analystes de Barclays Capital.
Or, selon ces derniers, "l'intensification de ces craintes a coïncidé" avec des signes qui révèlent que l'offre a été relativement limitée par rapport à la demande au troisième trimestre.
rp
(AWP / 10.10.2011 06h21)