Les prix se maintiennent en petite hausse sur un marché prudent
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 103,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 80 cents à 80,48 dollars.
Après avoir clôturé mardi à Londres sous la barre des 100 dollars pour la première fois depuis février, les cours du baril avaient vigoureusement rebondi mercredi, le Brent engrangeant 2,94 dollars et le WTI s'envolant de plus de 4 dollars, avant de poursuivre jeudi leur progression.
"Les autorités européennes ont contribué à conforter le regain de confiance des marchés, en affichant leur détermination à apporter un soutien accru aux banques" de la zone euro, observaient de leur côté les analystes de JBC Energy.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a confirmé jeudi qu'il proposait "une action coordonnée" en Europe pour recapitaliser les banques, afin de les débarrasser de leurs actifs toxiques, une perspective qui alimentait comme la veille une forte hausse des places boursières.
Cependant, les prix du pétrole ont momentanément effacé leurs gains à la mi-journée européenne, après l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) du maintien de son taux directeur à 1,50%.
"Alors que les Bourses conservaient leur bonne tenue, les prix du pétrole ont été plombés par les inquiétudes sur les perspectives économiques des prochains mois, alors que (le président de la BCE) Jean-Claude Trichet a insisté dans sa conférence de presse sur l'accroissement des risques pour la croissance économique", expliquait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
La banque centrale a cependant annoncé une série de mesures exceptionnelles pour aider les banques de la zone euro, avec des opérations de refinancement à volume illimité et une relance du programme de rachat d'obligations sécurisées.
Des mesures qui ont quelque peu rasséréné les investisseurs, permettant aux Bourses d'accélérer leur hausse, tirant finalement dans leur sillage les prix du pétrole en territoire positif, à la faveur d'un regain d'appétit des opérateurs pour les actifs jugés risqués - dont les matières premières.
Le fléchissement du dollar face à un euro revigoré rendait également plus attractifs les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais "tant que les craintes sur la solidité de l'économie mondiale subsisteront, les prix du pétrole restera sous pression: le marché devrait rester suspendu à la crise de la dette européenne et aux indicateurs sur l'emploi aux Etats-Unis", avertissaient les analystes de Commerzbank.
Avant la diffusion vendredi du très attendu rapport mensuel sur l'emploi américain, l'annonce jeudi d'une hausse des nouvelles inscriptions au chômage pendant la dernière semaine de septembre jetait un froid et brouillait les pistes, alors que le cabinet ADP avait fait état mercredi d'une légère augmentation des embauches dans le secteur privé en septembre.
ds
(AWP / 06.10.2011 18h51)