Les prix poursuivent leur hausse sur un marché prudent
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 103,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 86 cents à 80,54 dollars.
Après avoir clôturé mardi à Londres sous la barre des 100 dollars pour la première fois depuis février, les cours du baril avaient vigoureusement rebondi mercredi, le Brent engrangeant 2,94 dollars et le WTI s'envolant de plus de 4 dollars.
Les prix du pétrole profitaient encore de l'élan alimenté la veille par une chute spectaculaire et inattendue des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 30 septembre.
Le Département américain de l'Energie (DoE) a annoncé mercredi une chute de de 4,7 millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient au contraire une sensible augmentation.
"Outre la forte baisse des stocks américains, les prix du pétrole sont portés par des développements positifs sur le plan économique: le moral du marché a été conforté par l'amélioration de l'emploi américain en septembre", ajoutait Peter Bassett, de Westhouse Securities.
Le cabinet en ressources humaines ADP a fait état mercredi d'une accélération des créations d'emploi dans le secteur privé américain le mois dernier, un signal jugé encourageant avant le très attendu rapport mensuel officiel sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis publié vendredi.
"Les autorités européennes contribuaient aussi à conforter le regain de confiance des marchés, en affichant leur détermination à apporter un soutien accru aux banques" de la zone euro, observaient de leur côté les analystes de JBC Energy.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a confirmé jeudi qu'il proposait "une action coordonnée" en Europe pour recapitaliser les banques, afin de les débarrasser de leurs actifs toxiques, une perspective qui alimentait comme la veille une forte hausse des places boursières et avivait l'appétit des investisseurs pour les actifs plus risqués, comme le pétrole.
Les opérateurs restaient cependant sur leurs gardes, à quelques heures d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait maintenir le statu quo sur son taux directeur en dépit de la dégradation de la situation économique et financière dans la zone euro.
cha
(AWP / 06.10.2011 12h31)