Le brut ouvre en forte hausse à New York, confiance avant les stocks
Vers 13H25 GMT/15h25 HEC, le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre grimpait de 2,01 dollars sur le New York Mercantile Exchange, à 77,68 dollars. Il avait chuté de 1,94 dollar mardi, après avoir glissé à son plus bas niveau depuis septembre 2010.
"Après la dégringolade des derniers jours, on voit un basculement dans le goût pour le risque et le sentiment général" des investisseurs, a observé Matt Smith, analyste chez Summit Energy, filiale de Schneider Electric.
"Cela a commencé à rebondir hier après la clôture, quand les autorités belges et françaises ont assuré qu'elles garantissaient les actifs de Dexia, qu'elles n'allaient pas la laisser tomber", a-t-il souligné.
Le Premier ministre belge, Yves Leterme, a annoncé mardi soir que son gouvernement avait approuvé la création d'une structure de défaisance pour délester la banque franco-belge Dexia de ses actifs à risque. Paris et Bruxelles apporteront leur garantie à ces actifs dont la valeur atteint 95 milliards d'euros. Dexia est de facto la première banque emportée par la spirale de la crise de la dette grecque.
"Ca a vraiment dopé le marché", a relevé M. Smith.
Autre facteur "qui a fourni le carburant pour la hausse d'aujourd'hui", selon l'analyste, le rapport de la fédération professionnelle américaine API a fait état d'une chute inattendue et massive de 3,1 millions de barils des stocks de brut américain la semaine dernière.
"C'est le genre de chiffres qui devrait nous donner un répit temporaire à moins que nous ayons le sentiment qu'un défaut désordonné de la Grèce ou quelque chose du genre va se produire", a noté Phil Flynn, de PFG Best Research.
Si ces données sont confirmées mercredi matin par le département américain de l'Energie (DoE), les cours devraient s'ancrer à la hausse.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newsires misent toutefois sur une hausse de 700'000 barils seulement des réserves américaines de brut sur la semaine achevée le 30 septembre, ainsi que sur un bond de 1 million de barils des stocks d'essence et un repli de 100'000 barils des stocks de produits distillés (gazole et fioul de chauffage).
rp
(AWP / 05.10.2011 15h50)