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Le brut termine sur des records de faiblesse à New York et Londres

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New York - Le baril de pétrole a poursuivi sa baisse mardi, touchant un plus bas depuis un an à New York et depuis février à Londres, dans un marché toujours miné par la crise de la dette en Europe et les craintes de tarissement de la demande mondiale.

Le baril de light sweet crude pour livraison en novembre a perdu 1,94 dollar par rapport à lundi, pour s'adjuger sur le New York Mercantile Exchange à 75,67 dollars. Le brut texan négocié sur la place new-yorkaise a chuté en cours d'échanges jusqu'à 74,95 dollars, son plus bas niveau depuis le 24 septembre 2010.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 99,79 dollars (-1,92 dollars) sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Il n'avait pas connu de clôture sous le seuil de 100 dollars depuis le 8 février.

La chute du pétrole est cohérente avec ce que l'on voit en Europe. Les inquiétudes au sujet de l'économie augmentent tous les jours et la crise qui entoure la Grèce semble toujours plus grave, a souligné John Kilduff, analyste chez Again Capital.

Réunis lundi à Luxembourg, les ministres des Finances de la zone euro ont reporté toute décision sur le déblocage d'un nouveau prêt qui doit sauver la Grèce de la faillite, tout en exigeant d'Athènes des mesures de rigueur supplémentaires pour 2013 et 2014.

La lenteur des Européens à écarter pour de bon le risque de défaut de la Grèce, ravivé par le risque d'asphyxie de la banque franco-belge Dexia, sape le moral des investisseurs qui redoutent une contagion à grande échelle.

Visiblement l'inquiétude pour la Grèce continue de peser sur le marché, qui a aussi été affecté par les informations faisant état de violences en Arabie Saoudite, a ajouté Phil Flynn, analyste chez PFG Best Research.

En Arabie Saoudite, premier producteur d'or noir parmi les pays de l'Opep, des violences confessionnelles ont éclaté dans une localité de l'Est riche en pétrole. Quatorze personnes ont été blessées, tandis que les autorités ont accusé des fauteurs de troubles à la solde d'un pays étranger.

Le cours du brut avait pourtant connu un certain rebond dans la foulée de l'intervention du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, qui a appelé le Congrès à l'action face au fléchissement imminent de la reprise de l'économie américaine.

Il a dit qu'il se tenait prêt à intervenir si besoin était, ce qui a donné une impulsion aux cours, mais les marchés boursiers ont ensuite recommencé à malmener le pétrole, a remarqué M. Flynn.

Les Bourses européennes ont encore connu une journée en forte baisse et Wall Street s'acheminait vers une clôture du même ordre.

Les investisseurs attendaient en outre le rapport hebdomadaire sur les stocks de brut américains qui sera publié mercredi. La semaine dernière, le département de l'Energie avait fait état de réserves pétrolières plus importantes que prévu, encourageant le recul des cours.

Pour les économistes de la banque Natixis, à moins d'une chute importante des importations, les stocks de brut devraient connaître une nouvelle hausse car les raffineries sont susceptibles d'avoir réduit leur cadence en raison de la chute de la demande consécutive à la fin de l'été.

La saison estivale est traditionnellement une période de forte consommation d'or noir aux Etats-Unis.

En plus de la situation en Grèce et des inquiétudes pour la demande mondiale, on est entré dans la période de faible demande aux Etats-Unis, a insisté M. Flyn.

Un autre facteur à la baisse est venu aujourd'hui de Libye où la production pourrait monter jusqu'à 500'000 barils par jour d'ici la fin du mois, plus vite qu'attendu, a noté Matt Smith, de Summit Energy, filiale de Schneider Electric.

rp



(AWP / 05.10.2011 06h21)


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