Le brut poursuit son recul à l'unisson des Bourse, craintes en zone euro
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 100,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 83 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,17 dollar à 76,44 dollars.
Les cours du baril sont tombés respectivement à 100,42 dollars à Londres et 75,92 dollars à New York en fin d'échanges asiatiques, leur plus bas niveau depuis début août, dans des marchés ébranlés par l'issue de la réunion, lundi, des ministres des Finances de la zone euro.
Les responsables de l'Eurogroupe ont ainsi décidé de repousser au "courant du mois d'octobre" une décision sur le déblocage d'une tranche de prêts internationaux de 8 milliards d'euros dont la Grèce a absolument besoin, entretenant le spectre d'une faillite du pays.
"Finalement, cette décision a alimenté les peurs d'un défaut de paiement d'Athènes et d'une récession mondiale", alors que les investisseurs redoutent une contagion de la crise des dettes et son impact pour le secteur bancaire, observaient les analystes de Commerzbank.
De manière générale, les marchés redoutent un recul mondial de la demande de brut, entre la situation en Europe, les signes de ralentissement de l'activité en Chine et les craintes pour l'économie américaine malgré de bons indicateurs publiés lundi.
Dans ce contexte, les investisseurs se détournent des actifs plus risqués, comme les matières premières, pour privilégier les valeurs refuges tel le dollar, qui atteint des plus hauts depuis janvier face à l'euro.
Le renchérissement du dollar contribue à la chute des prix du baril, rendant encore moins attractifs les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Le plus alarmant est que la chute des prix ne semble même pas attirer des investisseurs" pour des achats à bon compte, "les cours du brut suivent les fluctuations des Bourses, et comme ces dernières reflètent les perspectives économiques, il faut s'attendre à ce que les cours du baril restent faibles" à court terme, notait Peter Beutel, de Cameron Hanover.
Or, "au même moment, la situation sur le front de l'offre de pétrole semble s'améliorer plus rapidement que ce que beaucoup attendaient", notamment grâce au redémarrage accéléré de la production de brut en Libye, ajoutaient les experts de Commerzbank.
Le géant pétrolier et gazier autrichien OMV a annoncé lundi que sa première commande de pétrole de Libye depuis le mois de mars avait été livrée vendredi au port italien de Trieste (nord-est) pour être raffinée dans ses installations à Schwechat, près de Vienne.
cha
(AWP / 04.10.2011 13h04)