Les cours se reprennent, regain d'optimisme après le vote allemand
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 105,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,22 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 84 cents à 82,05 dollars.
Les cours du baril profitaient d'un regain d'optimisme des opérateurs sur la gestion de la crise des dettes souveraines en zone euro, après l'adoption à une très large majorité par le Bundestag de l'élargissement du Fonds de secours aux pays en difficulté de la zone euro, qui doit permettre notamment de sauver la Grèce de la faillite.
"Les investisseurs sont suspendus aux développements de la crise de la dette. Les prix du pétrole avaient monté et descendu ces derniers jours au gré des informations contradictoires des responsables finlandais et allemands" à soutenir le plan d'aide à la Grèce, expliquait Peter Beutel, analyste de Cameron Hanover.
Le marché était particulièrement sensible au vote allemand, car "n'importe quel pays peut représenter un grain de sable dans l'engrenage" des plans de sauvetage de la zone euro, et enrayer "la regain d'appétit pour le risque" des opérateurs, ajoutait M. Beutel.
"Il y a un mot pour qualifier ces mouvements saccadés de plusieurs dollars à la hausse ou à la baisse, qui s'alternent jour après jour: ils sont simplement erratiques, ils n'ont que peu à voir avec les fondamentaux des marchés pétroliers et suivent le reste des marchés financiers", confirmait David Hufton, analyste du courtier PVM.
"Beaucoup estiment que, maintenant que les Allemands ont approuvé le renforcement du FESF, de nouveaux élargissements massifs de ce fonds peuvent être envisagés", poursuivait M. Hufton.
Mais selon lui, le regain de confiance des investisseurs pourrait vite s'estomper face aux incertitudes et aux divergences affichées par les responsables européens sur la question.
Par ailleurs, si le Brent était de surcroît soutenu par les perturbation de la production en mer du Nord (en raison de difficultés techniques) et au Nigeria, la morosité des perspectives économiques pèse toujours sur le marché, avertissait l'analyste de PVM.
Les stocks de brut aux Etats-Unis ont augmenté nettement plus que prévu (+1,9 million de barils) la semaine dernière, après avoir chuté sur les trois semaines précédentes, selon les statistiques publiées mercredi du département américain de l'Energie - témoignant du ralentissement persistant de la demande.
De son côté, la banque américaine Morgan Stanley a abaissé ses prévisions de prix du baril de Brent, tablant sur un cours moyen de 100 dollars sur l'année 2012, contre 130 dollars auparavant, en raison d'un affaiblissement de la croissance mondiale attendu au premier semestre.
jq
(AWP / 29.09.2011 13h00)