Le brut rechute à New York en raison de la hausse des stocks aux USA
New York - Les prix du pétrole ont fini en chute mercredi à New York, effaçant la quasi totalité des gains de la veille sous le coup d'une augmentation des stocks d'or noir aux Etats-Unis, sur fond de faible demande.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre a terminé à 81,21 dollars, en baisse de 3,24 dollars par rapport à la veille.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a abandonné 3,33 dollars à 103,81 dollars.
En baisse modérée à l'ouverture, les cours ont décroché après la publication des statistiques hebdomadaires du département de l'Energie sur l'évolution des réserves pétrolières des Etats-Unis, le premier pays consommateur d'or noir.
Les stocks de brut ont augmenté nettement plus que prévu (+1,9 million de barils la semaine dernière, après avoir chuté d'environ 18 millions de barils sur les trois semaines précédentes.
Ceux d'essence (+800'000 barils) et de produits distillés (+100'000 barils) ont également progressé.
"L'augmentation des stocks de brut, comme d'essence, était assez marquée et, plus important, les chiffres de demande moyenne sur les quatre dernières semaines montrent une baisse significative", a observé John Kilduff, d'Again Capital.
"Je pense que cela en dit long sur l'état de l'économie et la dégradation des perspectives", a-t-il poursuivi.
Sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,0 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 1,8% de moins qu'un an plus tôt. La demande d'essence affiche un recul de 2,4% et celle de produits distillés baisse de 1,0%.
Les cours, qui s'étaient effondrés de plus de huit dollars la semaine dernière, avaient repris plus de quatre dollars mardi. Ils ont effacé mercredi la plus grande partie de ce rebond.
"On a craint une dépression et un effondrement en Europe, puis le marché a rebondi sur l'espoir de voir la Grèce recevoir une aide et maintenant il hésite parce que des divisions persistent", a constaté Phil Flynn, de PFG Best.
"Le marché continue de suivre la crise grecque et reste inquiet", a-t-il ajouté.
Les marchés se sont notamment inquiétés des informations publiées par le Financial Times, qui a fait état de divisions entre dirigeants européens sur les termes du second plan de soutien financier à la Grèce, certains Etats exigeant une participation des créanciers privés.
Nouvelle encourageante en revanche, les représentants de la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), qui avaient quitté le pays début septembre, doivent y revenir jeudi. Ils doivent se prononcer sur le versement d'une nouvelle tranche d'aide à Athènes.
Le marché pétrolier se montre "très réactif aux perspectives de résolution de la crise de la dette", a relevé John Kilduff. "Les cours sont ballottés par le débat actuel. L'enjeu est important pour l'économie et la demande d'énergie".
rp
(AWP / 29.09.2011 06h21)