Recul après un bond des stocks américains, la zone euro inquiète
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 105,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,58 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance se repliait de 1,98 dollar à 82,47 dollars.
Les cours du baril perdaient du terrain après avoir un bond spectaculaire de 3,20 dollars à Londres et de plus de 4 dollars à New York.
"Les prix du pétrole continuent de pâtir de la morosité ambiante sur les perspectives de la croissance mondiale et ils ont encore accru leurs pertes après l'annonce d'une progression plus forte que prévu des stocks américains de brut", résumait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets.
Selon le Département américain de l'Energie (DoE), les stocks ont progressé de 1,9 million de barils lors de la semaine achevée le 23 septembre, soit plus du double de ce qui était attendu par les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
Les stocks d'essence ont quant à eux augmenté de 800.000 barils et les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont enregistré une hausse de 100.000 barils, en ligne avec les anticipations des analystes.
La hausse des stocks de brut, qui avaient chuté d'environ 18 millions de barils sur les trois semaines précédentes, étaient de nature à entretenir les inquiétudes sur la solidité de la consommation américaine, estimait M. Hewson.
Par ailleurs, "la prudence est de nouveau de mise sur la zone euro, les investisseurs commencent à douter des possibles solutions à la crise des dettes européennes qui avaient été évoquées mardi", soulignait Filip Petersson, analyste de la banque suédoise SEB.
"Il y a eu beaucoup de déclarations contradictoires de la part des dirigeants européens, et pire encore, il semble y avoir des divergences sur le second plan d'aide à la Grèce et l'implication des créanciers privés: tout cela fait reculer l'optimisme des opérateurs" et pénalise donc les achats d'actifs jugés plus risqués (dont les matières premières), ajoutait-il.
Le Financial Times rapportait ainsi que le second renflouement de 109 milliards d'euros à destination de la Grèce était mis à mal, certains pays de la zone euro insistant pour que des créanciers privés prennent des engagements sur les obligations grecques.
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(AWP / 28.09.2011 19h00)