Le brut se stabilise, l'optimisme sur la zone euro s'estompe
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 107,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 7 cents à 84,52 dollars.
Les cours du baril se stabilisaient après avoir bondi la veille de 3,20 dollars à Londres et de plus de 4 dollars à New York.
"L'humeur générale du marché est de nouveau à la prudence, les investisseurs commencent à douter des possibles solutions à la crise des dettes européennes qui avaient été évoquées mardi", soulignait Filip Petersson, analyste de la banque suédoise SEB.
"Il y a eu beaucoup de déclarations contradictoires de la part des dirigeants européens, et pire encore, il semble y avoir des divergences sur le second plan d'aide à la Grèce et l'implication des créanciers privés: tout cela fait reculer l'optimisme des opérateurs" et pénalise donc les achats d'actifs jugés plus risqués (dont les matières premières), ajoutait-il.
Le commissaire européen Olli Rehn avait avancé l'idée d'une augmentation massive du Fonds de secours européens (FESF) aux pays en difficulté -- un projet salué par les marchés, mais froidement accueilli par les dirigeants européens, le ministre allemand des Finances qualifiant même l'hypothèse de "stupide".
Le Financial Times rapportait par ailleurs mercredi que le second renflouement de 109 milliards d'euros à destination de la Grèce était mis à mal, certains pays de la zone euro insistant pour que des créanciers privés prennent des engagements sur les obligations grecques.
Les chiffres hebdomadaires de la fédération professionnelle API contribuaient par ailleurs à tirer les prix du baril vers le bas: elle a annoncé mardi soir un accroissement de 568'000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 23 septembre.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswire, les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE) devraient faire état d'une hausse de 700'000 barils la semaine dernière, un bond de 900'000 barils des réserves d'essence, et un progression de 100'000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Alors que les investisseurs s'inquiètent toujours du ralentissement de la reprise américaine et des risques d'un retour en récession de la première économie mondiale, "une chute surprise et importante des stocks de brut, comme cela a été le cas la semaine dernière, pourrait soutenir le marché", estimait M. Petersson, de la banque SEB.
rp
(AWP / 28.09.2011 13h05)