Le brut progresse nettement, regain d'optimisme sur la zone euro
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 105,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,59 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 2,18 dollars à 82,42 dollars.
"L'optimisme des marchés s'explique par la résolution apparente des dirigeants européens à agir de concert pour contrer la crise de la dette en zone euro", soulignait le cabinet viennois JBC Energy, avec notamment l'évocation d'un renforcement du fonds de soutien (FESF) aux pays en difficulté.
Une stabilisation du dollar face à l'euro aidait par ailleurs à apaiser les marchés pétroliers, alors que l'envolée du billet vert la semaine dernière avait contribué à affecter les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine.
Les cours du baril, qui avaient lâché plus de huit dollars la semaine dernière, étaient tombés lundi matin en début d'échanges européens à leur plus bas niveau depuis début août avant de se reprendre sensiblement, à l'unisson des places boursières, qui grimpaient de nouveau fortement mardi.
Par ailleurs, le Brent reste "soutenu par les tensions de l'offre" dans la mer du Nord, où la production d'hydrocarbures est perturbée par des difficultés techniques, "et une demande asiatique toujours solide".
"Même si les prix du pétrole pourraient conforter leur rebond dans les jours à venir, ce n'est pas pour autant un renversement de tendance durable. Il n'y a pas de raison objective que la chute baisse du marché (ces dernières semaines) s'interrompe vraiment", avertissaient cependant les experts de JBC Energy.
Ainsi, "la situation économique ne cesse d'empirer" dans les pays développés, rognant encore les perspectives de consommation énergétique mondiale, tandis que la reprise de la production de pétrole en Libye --après près de sept mois d'interruption-- devrait également peser sur les cours.
Le géant pétrolier italien ENI a ainsi annoncé lundi avoir redémarré sa production de pétrole en Libye sur le gisement d'Abu-Attifel, situé à 300 kilomètres au sud de Benghazi (est), dont la production s'élève pour le moment à 31'900 barils par jour.
cha
(AWP / 27.09.2011 12h36)