Léger rebond dans un marché toujours très volatil
Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 104,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 7 cents à 79,92 dollars.
Les cours du baril reprenaient un peu pied après s'être effondrés plus tôt lundi à leurs plus bas niveaux depuis un mois, tombant jusqu'à 101,66 dollars sur le marché londonien et sous 78 dollars à New York.
"Les prix du brut ont rebondi après avoir reculé en début d'échanges européens, dans le sillage des hausses importantes des Bourses. Les marchés se montrent plus optimistes", a expliqué Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
Les Bourses européennes ont en effet terminé en hausse, portées par l'espoir d'avancées dans la crise de la dette en zone euro.
La Commission européenne a milité lundi en faveur d'un renforcement des outils et moyens du Fonds de secours de la zone euro, selon le commissaire européen Olli Rehn.
Une possibilité pourrait être des prêts garantis par le FESF aux investisseurs qui achèteraient de la dette des pays en difficulté.
Outre le FESF, les marchés se sont demandés si la Banque centrale européenne (BCE) ne serait pas prête à de nouvelles mesures, comme la baisse du taux directeur ou fournir des liquidités à plus long terme aux banques, lors de sa prochaine réunion le 6 octobre.
Mais le marché du pétrole restait toutefois très volatil, à l'image des places boursières qui naviguaient au gré des rumeurs et déclarations concernant la zone euro.
"Les prix du pétrole continuent d'être influencés par le même climat de peur qui agite tous les autres marchés", plus que par les fondamentaux, estimait ainsi Amrita Sen de Barclays.
La relative reprise du marché risquait aussi de se heurter aux doutes concernant la bonne santé de l'économie en Europe comme aux Etats-Unis.
"Des inquiétudes demeurent concernant l'évolution de la demande avec la perspective d'un ralentissement des économies européennes", jugeait ainsi Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Pour ce qui est des Etats-Unis, les inquiétudes nées des propos pessimistes de la banque centrale américaine mercredi sur l'économie américaine restaient vives.
Par ailleurs, le fort renchérissement du dollar, considéré comme une devise refuge face à un euro sous pression, rendait encore moins attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
cha
(AWP / 26.09.2011 18h50)