A nouveau en baisse, toujours plombé par la crise en zone euro
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 103,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1 cent par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 53 cents à 79,32 dollars.
Les cours du baril peinaient à reprendre pied après s'être effondrés plus tôt lundi à leurs plus bas niveaux depuis un mois, tombant jusqu'à 101,66 dollars sur le marché londonien et sous 78 dollars à New York.
"Le marché continue sa chute sur l'élan de la semaine dernière, toujours pénalisé par la peur que la crise des dettes souveraines dans la zone euro finisse par entraîner une réduction de la demande énergétique mondiale" en affectant la croissance économique des pays développés, expliquait Peter Bassett, analyste de Westhouse Securities.
"Il est clair que la réunion du Fonds monétaire international (FMI) ce week-end a absolument échoué à restaurer la confiance" et à rassurer les opérateurs, ajoutait-il.
Samedi, dans une déclaration commune à Washington, les pays de la zone euro se sont engagés devant les Etats membres du FMI à faire "tout le nécessaire" pour résoudre la crise de la dette publique, mais l'absence de décision effective continue d'inquiéter les investisseurs.
Les Européens songent à doter le fonds de soutien européen FESF d'instruments supplémentaires, a cependant déclaré le commissaire européen Olli Rehn, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt.
Ce fonds de soutien, créé au printemps 2010 pour aider les pays de la zone euro en difficulté, a déjà vu son enveloppe gonflée et ses attributions élargies en juillet dernier - une mesure qui doit encore être approuvée par plusieurs Etats, et fera l'objet d'un vote très surveillé au Parlement allemand ce jeudi.
"Plus que de paroles rassurantes, le marché a besoin de la mise en place effective (des mesures déjà décidées)", rappelait David Hufton, du courtier PVM.
"Les 17 Etats de la zone euro n'ont pas encore tous approuvé l'accroissement du FESF décidé en juillet, avec un vote très surveillé du Parlement allemand cette semaine. Pas étonnant que le marché reste sceptique", a-t-il estimé.
"Avec des preuves de plus en plus fortes du ralentissement de la croissance économique mondiale, de l'apparition de signaux de détresse chez les économies émergentes et une aversion générale des investisseurs pour les actifs à risque, les cours du pétrole sont lourdement pénalisés", ajoutait M. Hufton.
Le fort renchérissement du dollar, considéré comme une devise refuge, face à un euro sous pression rendait encore moins attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
jq
(AWP / 26.09.2011 13h14)