New York - Les prix du pétrole baissaient jeudi à l'ouverture à New York, alors que les opérateurs spéculaient sur une augmentation des réserves de brut des Etats-Unis.
Vers 14H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 89,22 dollars, en repli de 1,64 dollar par rapport à la veille.
Le département américain de l'Energie devait publier à 16H00 GMT ses statistiques hebdomadaires sur l'évolution des stocks du pays.
Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires anticipaient une diminution de 900.000 barils de brut. Mais l'American Petroleum Institute (API), fédération industrielle qui compile ses propres données, a fait état d'une augmentation importante, de 3,4 millions de barils.
Les chiffres de l'API "ont mis les prix sous pression", ont estimé les analystes de Commerzbank. "La chute des importations auraient dû entraîner une baisse des stocks, de même que la fermeture d'un important oléoduc en Alaska, qui a réduit l'offre de brut la semaine dernière d'environ 2,5 millions de barils".
Les analystes s'attendent par ailleurs à une augmentation de 2,3 millions de barils des stocks d'essence et de 500.000 barils de ceux de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole).
Le marché pétrolier réagissait en outre aux chiffres de la croissance en Chine, le moteur de la demande mondiale d'énergie, qui a atteint 10,3% en 2010, et 9,8% sur le seul quatrième trimestre.
Même si l'inflation est revenue sous 5% en décembre, "la Chine va devoir prendre des mesures plus fortes pour modérer sa croissance et son inflation explosives", a commenté Phil Flynn, de PFG Best.
Les opérateurs craignent que cela ne se traduise par une croissance moins forte de la consommation de matières premières.
sm
(AWP/20 janvier 2011 15h40)