Le brut conforte son rebond, le marché s'interroge sur la Fed
Vers 16H00 GMT/18h00 HEC, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 110,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, progressant de 1,41 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre gagnait 1,20 dollar à 86,90 dollars.
Les cours du baril regagnaient un peu de terrain après avoir chuté lundi de 2,26 dollars à New York et de plus de 3 dollars à Londres, alors que les investisseurs s'inquiétaient de l'aggravation de la crise de la dette en zone euro, où la Grèce risque toujours de se retrouver en défaut de paiement.
"Les prix du pétrole ont été pris lundi dans un mouvement de vente massive sur tous les marchés de matières premières, et ils ont excessivement reculé", d'où un mouvement de rattrapage ce mardi, estimait Bjarne Schieldrop, analyste de la banque SEB.
Alors que les tensions sur la production pétrolière en mer du Nord persistent, en raison de problèmes techniques à l'issue d'une période de maintenance des plateformes, "le Brent fait particulièrement montre de résistance", observait-il.
Les marchés pétroliers étaient par ailleurs soutenus par la bonne tenue des places boursières européennes, qui ont terminé en nette hausse, en dépit de la dégradation la veille de la note souveraine de l'Italie par l'agence de notation financière Standard & Poor's.
Pour Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden, "cette nouvelle, attendue, a été relativement facilement digérée par les marchés", et n'a pas empêché l'euro de se ressaisir en cours d'échanges face au dollar.
L'affaiblissement du billet vert, qui rendait plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises, contribuait à tirer vers le haut les prix du baril.
Par ailleurs, "le marché tourne désormais son attention vers la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), et les commentaires de l'institution sont impatiemment attendus par les opérateurs, qui scruteront les signes de possibles nouvelles mesures de soutiens à l'économie", ajoutait Mme Sokou.
"Les signaux économiques des dernières semaines, en Europe comme aux Etats-Unis, sont pour le moins mitigés, et pèsent sur les prix du pétrole, mais s'ils n'ont pas reculé encore davantage, c'est en partie grâce à l'espoir de nouvelles mesures de la Fed", estimait de son côté Peter Beutel, analyste de Cameron Hanover.
De telles mesures d'aide de la Banque centrale à l'économie sont susceptibles d'alimenter les investissements dans les matières premières et de diluer la valeur du dollar, deux facteurs de soutien aux marchés pétroliers.
rp
(AWP / 20.09.2011 18h31)