Rebond, mais le marché reste prudent en attendant la Fed
Vers 10H15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 110,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, progressant de 1,46 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre gagnait 1,08 dollar à 86,78 dollars.
Les cours du baril regagnaient un peu de terrain après avoir chuté lundi de 2,26 dollars à New York et de plus de 3 dollars à Londres, alors que les investisseurs s'inquiétaient de l'aggravation de la crise de la dette en zone euro, où la Grèce risque toujours de se retrouver en défaut de paiement.
"Les prix du pétrole ont été pris lundi dans un mouvement de vente massive sur tous les marchés de matières premières, et ils ont excessivement reculé", d'où un mouvement de rattrapage ce mardi, estimait Bjarne Schieldrop, analyste de la banque SEB.
Alors que les tensions sur la production pétrolière en mer du Nord persistent, en raison de problèmes techniques à l'issue d'une période de maintenance des plateformes, "le Brent fait particulièrement montre de résistance", observait-il.
Les marchés pétroliers étaient par ailleurs soutenus par la bonne tenue des places boursières européennes, qui montaient vigoureusement mardi en cours d'échanges européens en dépit de la dégradation la veille de la note souveraine de l'Italie par l'agence de notation financière Standard & Poor's.
"Mais la séance pourrait s'avérer très volatile", alors que restent vives les inquiétudes des investisseurs sur la crise grecque et sa possible contagion à d'autres pays fragiles de la zone euro, avertissait cependant M. Schieldrop.
Le baromètre ZEW, qui mesure la confiance des milieux financiers allemands dans les perspectives économiques de leur pays, n'était pas pour rassurer les opérateurs: il a enregistré en septembre sa septième chute mensuelle consécutive, pour glisser à son plus bas niveau depuis décembre 2008.
"Les signaux économiques des dernières semaines, en Europe comme aux Etats-Unis, sont pour le moins mitigés, ce qui pèse sur les prix du pétrole. Mais s'ils n'ont pas reculé encore davantage, c'est en partie grâce à l'espoir de nouvelles mesures de la Réserve fédérale américaine pour aider l'économie", estimait de son côté Peter Beutel, analyste de Cameron Hanover.
Les investisseurs scruteront donc le Comité de politique monétaire de la Fed, qui entame mardi une réunion de deux jours (contre une journée habituellement) à l'issue de laquelle il devrait décider s'il augmente ou non son soutien à l'économie.
De telles mesures sont susceptibles d'alimenter les investissements dans les matières premières et de diluer la valeur du dollar, ce qui rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
jq
(AWP / 20.09.2011 12h46)