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le brut recule, pâtit de la crise grecque et du renchérissement du USD

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole se repliaient lourdement lundi en fin d'échanges européens, à l'unisson des marchés boursiers, pénalisés par les atermoiements des dirigeants européens dans la gestion de la crise grecque et un net renchérissement du dollar face à l'euro.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le second jour comme contrat de référence, s'échangeait à 109,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, reculant de 2,67 dollars par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre abandonnait 2,20 dollars à 85,76 dollars.

La morosité croissante de l'économie mondiale empêche les cours de rebondir et l'échec du sommet européen de ce week-end n'a rien fait pour rassurer le marché, alors que la Grèce reste sous la menace d'un défaut de paiement, observaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.

Les ministres européens des Finances réunis ce week-end à Wroclaw, en Pologne, ont décidé de reporter à octobre leur décision sur l'octroi un prêt de 8 milliards d'euros à Athènes en attendant les conclusions d'une troïka sur l'état d'avancement des réformes promises.

Le marché du pétrole est inquiet car si la Grèce fait défaut, une période d'austérité va s'ouvrir non seulement en Grèce, mais dans toute la zone euro, ce qui va entraîner un recul de la demande, a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates à Houston (Texas, sud des Etats-Unis).

Par ailleurs, le net renchérissement du dollar, face à un euro sous la pression de la crise des dettes souveraines, rendait d'autant moins attractifs les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.

En outre, il semblerait que la Libye soit prête à redémarrer sa production bien plus rapidement qu'attendu, un scénario défendu par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), observaient les experts de Commerzbank.

La production libyenne, de 1,6 million de barils par jour avant le soulèvement armé contre le régime du colonel Kadhafi, est tombée à quelques dizaines de milliers de barils seulement ces dernières semaines.

La prudence devrait cependant dominer le marché au cours des prochains jours, et les échanges devraient rester en proie, comme la semaine précédente, à une nette volatilité, estimait de son côté Olivier Jakob, analyste de la société suisse Petromatrix.

Les cours bougent au gré des gros titres sur la Grèce, mais les échanges dans la seconde moitié de la semaine devraient beaucoup dépendre de ce que la Réserve fédérale américaine (Fed) annoncera ou non ce mercredi, ajoutait-il.

Inquiets des risques d'un retour en récession des Etats-Unis, les investisseurs scruteront les résultats d'une réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la Fed, qui doit décider d'augmenter ou non son soutien à l'économie, au moment où le président Barack Obama propose des mesures supplémentaires pour réduire le déficit du pays.

rp



(AWP / 19.09.2011 18h31)


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