le brut se replie, marché prudent face aux incertitudes en zone euro
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre (bien: novembre) s'échangeait à 112,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 11 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre abandonnait 1,71 dollar à 87,69 dollars.
Le cours du Brent, après avoir bondi jeudi de 2,94 dollars et évolué en hausse pendant la majeure partie des échanges européens vendredi, abandonnait ses gains de la journée dans un marché extrêmement volatil, suspendu aux développements de la situation en zone euro.
Les ministres des Finances de l'Union européenne (UE) sont réunis vendredi et samedi en Pologne pour aborder la mise en oeuvre du second plan d'aide à la Grèce décidé le 21 juillet. Signe de la gravité de la situation, le secrétaire d'Etat au Trésor américain Timothy Geithner a été convié à cette rencontre.
"L'environnement politique reste très hésitant en ce moment, cela pousse à une consolidation des prix du pétrole" après les hausses enregistrées ces derniers jours, notait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
La veille, l'annonce d'une action coordonnée des grandes banques centrales avait cependant quelque peu rassuré les investisseurs et alimenté une hausse euphorique des places boursières.
La Banque centrale européenne (BCE), la Banque nationale suisse (BNS), la Banque d'Angleterre (BoE), la Banque du Japon (BoJ) et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) avaient fait part de leur décision d'élargir l'approvisionnement des marchés en dollars, afin de soutenir un secteur bancaire européen dans la tourmente.
Outre un regain de confiance chez les investisseurs, le fuite vers les actifs jugés plus sûrs s'était nettement amenuisé après cette annonce, avec un fort repli du dollar" face à l'euro, un mouvement de nature à rendre plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine, rappelait Andrew Matharu, analyste de Westhouse Securities.
Le répit aura cependant été de courte durée, sur un marché pétrolier toujours miné par les craintes d'un retour en récession des économies américaine et européenne, avivées par une slave d'indicateurs décevants publiés jeudi aux Etats-Unis.
Le Brent coté à Londres réussissait néanmoins à limiter ses pertes, et creusait l'écart avec le WTI coté à New York - quelque 25 dollars entre les deux prix de référence vendredi, à courte distance d'un record historique autour de 28 dollars atteint fin août.
En effet, "les tensions sur l'offre pétrolière en mer du Nord persistent" et tirent le cours du Brent vers le haut, notait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Ces tensions ont été exacerbées cette semaine "par l'annonce de retards dans les approvisionnements de brut de la région", en raison de difficultés techniques sur les plates-formes à l'issue d'une période de maintenance, a-t-il rapporté.
rp
(AWP / 16.09.2011 19h01)