Le brut monte à Londres, encore porté par l'action des banques centrales
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 112,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 59 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 23 cents à 89,17 dollars.
Le cours du Brent continuait de gagner du terrain, après avoir bondi jeudi de 2,94 dollars. "Le marché a été vigoureusement tiré vers le haut par l'action coordonnées des banques centrales face à la crise en zone euro", expliquait Andrew Matharu, analyste de Westhouse Securities.
La Banque centrale européenne (BCE), la Banque nationale suisse (BNS), la Banque d'Angleterre (BoE), la Banque du Japon (BoJ) et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) ont annoncé jeudi leur décision d'élargir l'approvisionnement des marchés en dollars, afin de soutenir le secteur bancaire européen actuellement dans la tourmente.
Outre un vif regain de confiance des investisseurs, "l'appétit pour les actifs jugées plus sûres a nettement chuté après cette annonce, avec un fort repli du dollar (face à l'euro), ce qui conforte également le marché du pétrole", notait M. Matharu.
Une dépréciation du dollar rend plus attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, "les tensions sur l'offre pétrolière en mer du Nord persistent, après l'annonce cette semaine de retards dans les approvisionnements de brut dans la région", en raison de difficultés techniques sur les plates-formes à l'issue d'une période de maintenance, notait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
"Cela devrait continuer de soutenir les cours londoniens", sensible aux variations de la production d'hydrocarbures de la région, soulignait-il.
En revanche, le prix du WTI new-yorkais, qui n'avait grimpé que très modérément jeudi (de 49 cents), restait sous le coup des indicateurs très moroses publiés la veille aux Etats-Unis.
La production industrielle a ainsi ralenti nettement sa hausse en août, l'activité manufacturière de la région de New York a reculé en septembre pour le quatrième mois d'affilée, et les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé.
Ces statistiques sans éclat étaient de nature à renforcer les inquiétudes sur la consommation énergétique mondiale, alors que les opérateurs continuent de redouter un retour en récession des économies américaine et européenne.
rp
(AWP / 16.09.2011 13h01)