Le brut monte fortement, vif regain de confiance des investisseurs
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 114,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 2,43 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grimpait de 76 cents à 89,67 dollars.
"L'appétit des investisseurs pour les actifs jugés risqués (et donc pour le pétrole) fait son grand retour, et les prix du baril profitent du regain de confiance sur la crise des dettes en zone euro", observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Le marché a d'abord "été conforté par les assurances de (la chancelière allemande) Angela Merkel et du (président français) Nicolas Sarkozy sur le maintien de la Grèce dans la zone euro", à l'issue d'une téléconférence mercredi, expliquait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.
Mme Merkel, M. Sarkozy et le Premier ministre grec Georges Papandréou se sont entretenus mercredi lors d'une conférence téléphonique au cours de laquelle la Grèce a également fait part de sa détermination à tenir ses engagements en matière de poursuite de son programme d'austérité.
Dans l'espoir de rassurer encore davantage les marchés, la Banque centrale européenne (BCE), la Banque nationale suisse, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) ont par ailleurs annoncé jeudi une action coordonnée pour mieux alimenter le secteur bancaire en dollars.
La réaction des Bourses a été euphorique, et l'euro a bondi brièvement au-dessus de 1,39 dollar pour la première fois cette semaine.
"Cet affaiblissement du dollar (face à l'euro) est venu apporter un solide soutien aux prix du baril", en rendant plus attractifs les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises, commentait Mme Sokou.
Cela permettait aux opérateurs de laisser au second plan une série d'indicateurs américains décevants (dont une baisse de l'activité manufacturière de la région de New York en août), pourtant propre à raviver les craintes sur un retour en récession de la première économie mondiale.
Par ailleurs, "la situation de la zone euro demeure relativement fragile, et il faut donc s'attendre à ce qu'une forte volatilité persiste sur les marchés pétroliers", avertissait Myrto Sokou.
rp
(AWP / 15.09.2011 18h31)