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Prudent rebond, aidé par une stabilisation de l'euro

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole rebondissaient prudemment lundi en fin d'échanges européens, aidés par une stabilisation de l'euro face au dollar, sur un marché volatil où la nervosité restait de mise face à l'aggravation de la crise de la dette en zone euro.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 113,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, progressant de 28 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,09 dollar, à 88,33 dollars.

Après avoir lâché jusqu'à 2 dollars au cours des échanges asiatiques, les cours du barils ont effacé leurs pertes après l'ouverture du marché new-yorkais, à la faveur notamment d'une stabilisation de l'euro face au dollar.

Le renchérissement du billet vert face à une monnaie européenne sous pression avait pesé sur le marché pétrolier jusqu'en début d'échanges européens, rendant moins attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.

De façon plus générale, la relative résistance des prix du pétrole (face à la tempête balayant l'ensemble des marchés financiers depuis la semaine dernière, ndlr) est surprenante face aux perspectives économiques moroses aux Etats-Unis comme en Europe, mais peut en partie s'expliquer par la robustesse de la Chine, soulignaient les experts de Commerzbank.

Les importations de pétrole du géant asiatique, deuxième pays consommateur de brut dans le monde, ont en effet bondi de manière inattendue en août, progressant de 8,2% sur un mois - ce qui correspond pour les 8 premiers mois de l'année à une hausse de 6,4% sur un an, selon des chiffres publiés samedi.

Par ailleurs, le marché pétrolier reste soutenu par des tensions sur l'offre, attisées par les récentes interruptions de production dans le golfe du Mexique en raison d'ouragans et des incertitudes sur la production en mer du Nord, affectée par des difficultés techniques lors de la période de maintenance estivale, ajoutait David Hufton, analyste du courtier PVM.

La prudence restait cependant de mise parmi les opérateurs, toujours ébranlés par les craintes d'un retour en récession des économies développées, et en particulier de la zone euro, où une solution durable pour éviter un défaut de paiement de la Grèce n'a toujours pas été trouvée.

Les conditions d'échanges demeurent très nerveuses, alors que la situation de la zone euro ne cesse de se détériorer (...) cela incite les investisseurs à rester sur leurs gardes et alimente la vive volatilité des cours, observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.

Autre facteur de nature à peser sur le moral des opérateurs: l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a de nouveau révisé lundi à la baisse sa prévision de croissance de la demande de brut pour 2011 et 2012 en raison du climat économique morose.

Elle estime désormais que la demande de brut en 2011 devrait s'établir à 87,99 millions de barils par jour (mbj), contre 88,14 mbj lors de sa précédente prévision.

sm



(AWP / 12.09.2011 18h31)


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