Ouverture en baisse à New York face au risque de défaut de la Grèce
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre s'échangeait à 86,84 dollars, en recul de 40 cents par rapport à vendredi.
Les cours avaient déjà perdu 1,81 dollar vendredi.
"Le marché continue de réagir aux questions concernant la dette grecque et un possible défaut du pays", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
"Le marché pétrolier est focalisé sur la situation économique en Europe. Si la Grèce faisait défaut, cela ferait chuter les banques allemandes et françaises et se traduirait par un ralentissement économique. Ce n'est pas bon pour la demande de pétrole", a-t-il poursuivi.
"Et un ralentissement de l'économie américaine va affecter l'ensemble du monde vu les relations commerciales avec l'Asie et les Etats-Unis", a-t-il prévenu.
Les Bourses européennes, après une semaine très difficile, plongeaient de nouveau lundi. Les investisseurs craignent de plus en plus une faillite de la Grèce, un risque qui n'est plus exclu par le gouvernement allemand.
"Les cours du pétrole continuent de baisser alors que la probabilité d'un défaut de la Grèce augmente", a reconnu Phil Flynn, de PFG Best.
"L'euro est sous pression, ce qui fait monter le dollar et pèse" sur les cours des matières premières énergétiques, a-t-il ajouté.
L'euro est tombé brièvement lundi sous 1,35 dollar pour la première fois depuis février. Or, tout renchérissement du billet vert rend le brut moins attractif pour les acheteurs munis d'autres devises.
L'euro a ensuite rebondi, permettant au brut de nettement limiter ses pertes.
Face au climat économique morose, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a à nouveau révisé à la baisse sa prévision de croissance de la demande de brut pour 2011 et 2012.
jq
(AWP / 12.09.2011 15h41)