🇺🇦 La réunion de l'Opep+ éclipsée par les négociations sur l'Ukraine
Vienne: La réunion ministérielle des 22 pays de l'Opep+, dimanche, dont l'issue est d'habitude très attendue par le marché pétrolier, semble cette fois-ci désintéresser les opérateurs, dont l'attention est rivée vers les négociations pour une résolution du conflit en Ukraine.Depuis le mois d'avril, huit membres importants du cartel dont l'Arabie saoudite et la Russie ont ajouté chaque mois des barils à leurs objectifs de production pour reconquérir des parts de marché face à la forte concurrence de pays hors de l'OPEP+, comme les États-Unis, le Canada ou le Guyana.
Mais début novembre, le groupe des huit a annoncé que les hausses seraient suspendues au premier trimestre 2026, face à une demande généralement plus faible durant cette période de l'année.
Les opérateurs pétroliers sont davantage absorbés par les négociations en cours sur l'Ukraine.
"Un cessez-le-feu mettrait probablement fin aux attaques mutuelles contre les infrastructures énergétiques, et les sanctions pourraient être assouplies, voire levées", ce qui réduirait la prime de risque qui fait gonfler les prix des barils de pétrole, explique Mme Lambrecht.
Un blocage des négociations pourrait à l'inverse "contraindre Trump à renforcer de nouveau les sanctions" contre l'industrie pétrolière russe, et pourrait faire remonter le prix du baril, expliquait Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management plus tôt dans la semaine.
Cette incertitude supplémentaire sur la direction à venir des prix de l'or noir renforce la conviction des analystes que l'OPEP+ au complet confirmera le statu quo prévu au premier trimestre par le groupe des huit.
Lors de sa précédente réunion semestrielle, le groupe avait mentionné le lancement d'une évaluation de "la capacité de production maximale durable des pays participants qui servira de référence" pour les quotas à partir de 2027.
"Il y a des rumeurs selon lesquelles il pourrait y avoir des discussions sur les niveaux de production", indique Kim Fustier, analyste chez HSBC à l'AFP.
Pour elle cependant, il est "encore trop tôt pour qu'ils en discutent" et la réévaluation attendra 2026.
(c) AFP





