🌍 De nouveaux projets pétroliers peuvent être nécessaires, concède l'AIE
Paris: Investir dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers pourrait s'avérer indispensable, rapporte mardi l'Agence internationale de l'Energie, alors que l'administration du président Donald Trump exerce une forte pression pour qu'elle adopte des prévisions moins défavorables aux énergies fossiles.Dans un rapport fondé sur l'analyse des données de 15.000 champs d'hydrocarbures, l'agence de l'OCDE basée à Paris fait le constat que les déclins de production des sites pétroliers et gaziers existants, liés à l'épuisement naturel des réservoirs, "se sont accélérés, avec des implications pour les marchés et la sécurité énergétique".
Environ 90% des investissements actuels servent à "compenser les pertes d'approvisionnement dans les champs existants", détaille Fatih Birol, le directeur exécutif de l'AIE, dans un communiqué, mais cela ne suffit pas, selon ses analystes.
La prédiction est notable pour une agence dont le patron, il y a deux ans, a annoncé anticiper un pic de la demande d'énergies fossiles dans la décennie, en conflit avec les prévisions de l'industrie pétrogazière.
Depuis plusieurs mois, elle fait face aussi aux vives critiques de l'administration Trump qui promeut une politique anti-énergies renouvelables et pro-pétrole.
"Nous ferons l'une des deux choses suivantes : nous réformerons le fonctionnement de l'AIE ou nous nous retirerons", a déclaré en juillet Chris Wright, secrétaire à l'Energie, dans une interview à Bloomberg, en disant sa "préférence" pour "la réformer".
Dans son rapport de mardi, l'AIE estime que l'investissement dans les opérations pétrogazières devrait s'élever à environ 570 milliards de dollars en 2025, "impliquant une petite augmentation de la production si cette tendance persiste". Mais, "une baisse relativement faible des investissements (...) peut faire la différence entre une croissance de l'approvisionnement (...) et une production stable", souligne le rapport.
"Le débat sur l'avenir du pétrole et du gaz tend à se concentrer sur les perspectives de la demande, avec beaucoup moins d'attention accordée aux moteurs de l'offre", a expliqué à la presse Christophe McGlade, chef de l'unité "approvisionnement en énergie" de l'AIE.
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