🔎 Le problème de l’élimination du pétrole
D’autres sources d’énergies vont également dans la direction de la pénurie.
L’imposition du zéro-carbone fait partie des causes...
Vous pouvez voir les projections ci-dessous, de la part de l’Agence internationale de l’énergie, sur les émissions de carbone entre aujourd’hui et l’année 2050.
📅 Dès 2025, plus aucune nouvelle chaudière dans le monde ne fonctionne au fioul ni au gaz.
📅 À partir de 2030, 60 % des nouvelles voitures seront électriques.
📅 En 2050, 70 % de l'électricité provient du solaire et de l’éolien.
Le groupe écrit que “notre feuille de route n’inclut aucun nouveau champ de pétrole ou de gaz après 2021, et elle ne nécessite pas de nouvelle mines de charbons, ni d’extensions des mines existantes”.
Ils précisent que d’ici à 2050, “la demande pour le gaz baisse de 55 % et celle pour le pétrole de 75 % par rapport à 2020”.
Ils ont publié le rapport en 2021.
Les événements depuis lors montrent que le pétrole, le gaz, et le charbon n’ont pas atteint la fin de leur histoire.
🛢️ Dossier gratuit sur le pétrole
🇸🇦 Les dirigeants ont reçu le Prince-héritier d’Arabie Saoudite, en grande cérémonie, à l’été de cette année. Ils espèrent obtenir plus de pétrole !
🇪🇺 De plus, la perte des centrales nucléaires va seulement accroître la nécessité des énergies fossiles en Europe. Les consommateurs et entreprises - en particulier dans l'industrie - paieront la facture via des prix plus élevés, taxes sur les voitures et carburants, et autres.
Non seulement la poussée vers les renouvelables ne règle pas les problèmes de l’énergie, elle empêche les investissements dont la production de pétrole et de gaz a besoin.
Par exemple, l'accroissement des capacités de raffinage des énergies fossiles en carburants nécessite des dizaines de milliards de d’euros. Or, depuis des décennies, les raffineurs ferment et personne ne veut investir les sommes nécessaires pour les remplacer.
Perte d’investissement
🇺🇸 Les efforts pour empêcher la construction de raffineries ont porté fruit : les États-Unis, par exemple, n’ont pas eu de nouvelle raffinerie depuis les années 70 !Mike Wirth, PDG du pétrolier Chevron, pense que “nous ne verrons plus jamais de nouvelle raffinerie de construite aux États-Unis. Nous sommes dans un environnement où les gouvernements, partout dans le monde, disent ‘nous ne voulons pas de ces produits à l’avenir.’”
Il ajoute que “la construction d’une raffinerie demande des milliards de dollars et peut prendre une décennie.”
En imposant sans cesse plus d’autorisations et d’études d’impact sur l’environnement, les coûts et l’incertitude de pouvoir achever un projet ont dissuadé les entreprises de commencer.
Vous remarquerez que la même chose a eu lieu en Europe avec les terminaux d’importation de gaz naturel.
🇩🇪 L’Allemagne, le plus gros consommateur de gaz, n’a pas un seul terminal d’importation en raison du nombre de règles et d’autorisations à obtenir !
🇫🇷 Comme l’expliquent Les Echos, la France n’a pas de nouvelle raffinerie depuis les années 60, et les capacités de raffinage baissent avec des fermetures et reconversions au fil du temps.
🇪🇺 Ouest-France rapporte que 7 raffineries ont fermé dans l’UE depuis 2007. Les capacités de raffinage ont baissé de moitié sur la période, contribuant à réduire la production de carburants sur le sol européen.
En ce moment, le programme du zéro-carbone dirige encore plus d’investissements, non vers des fins productives, mais vers des industries à la mode.
Maersk à sec
Les lois favorisent des technologies qui coûtent plus et réduisent l’efficacité des transports et de la production.Le secteur du fret maritime subit l’accroissement de normes sur les navires. Des compagnies comme Maersk investissent des milliards d’euros pour changer de flotte - laissant de côté leurs navires d’aujourd’hui.
Avec plus de contraintes sur les émissions et carburants, les navires coûtent plus cher, et le monde en obtient une moindre quantité au bout du compte.
De plus, tout comme avec les véhicules électriques, les nouveaux types de navires misent sur des technologies qui ne sont pas couramment utilisées en ce moment à cause de leur manque d’efficacité ou de viabilité économique.
Par exemple, Maersk investit des milliards sur des navires de prochaine génération, qui roulent au méthanol. Il prépare la mise en service de 19 nouveaux navires avant 2025, qui fonctionnent avec des moteurs à méthanol. Ils coûtent de l’ordre de 175 millions d’euros chacun, soit une mise totale de 3,3 milliards d’euros.
De plus, cela ne prend pas en compte les surcoûts en raison de la cherté des carburants.
Maersk dit avoir besoin de 350.000 de tonnes de méthanol “vert” par an. Le problème est que l’industrie mondiale des énergies produit seulement 200.000 tonnes au total de ce carburant en ce moment !
▶️ Explique le blog CarbonCommentary :
Le méthanol ‘vert’ va s’avérer bien plus cher que du carburant de navire conventionnel, qui est généralement peu cher car il consiste en la partie du pétrole brut qui est la moins utile dans le reste de l’économie. Du coup, les clients devront payer des prix plus élevés. Le voudront-ils ?
Maersk ne va pas dans ce sens seul. Les autres géants du commerce maritime voient aussi les normes en train d’arriver sur les émissions, ainsi que l’impact des taxes-carbone, “passeport digital” pour les biens européens, et autre.
Cosco Shipping, un concurrent de Maersk, a commandé 10 navires à méthanol au coût de 1,6 milliards de dollars. Or, l’industrie ne produit assez de carburants “verts” pour aucun des deux !
“Les sociétés de pétrole ne nous ont pas proposé le méthanol vert à un prix que nous pouvons accepter”, se plaint un porte-parole du groupe Maersk.
Les affréteurs parient des milliards sur le méthanol, en raison des normes des gouvernements.
À présent, ils voudront d’autres règles afin de mettre les surcoûts de la transformation, en particulier le changement de type de carburant, sur quelqu’un d’autre.
▶️ L’observe Fitch Ratings :
Nous nous attendons à des régulations plus strictes afin de pousser le secteur vers des stratégies de décarbonation…
Cette transition va faire pression sur les bénéfices et flux de trésorerie des affréteurs. Ils devront investir plus de capitaux pour acheter de nouveaux navires fonctionnant sur les carburants alternatifs. Les affréteurs subiront des prix élevés pour ces carburants au début de l’adoption des technologies…
Les mêmes types de soucis d’adaptation vont avoir lieu partout. Par exemple, avec les voitures. Tandis que l’interdiction des véhicules à moteur va approcher, l’infrastructure pour alimenter des millions de voitures électriques ne sera toujours pas là.
Les constructeurs n’auront toujours pas rattrapé l’efficacité en coûts et fiabilité des moteurs à carburants fossiles. Les gens tenteront plutôt de conserver les voitures à diesel ou essence. Les coûts des voitures grimpera tandis que l’industrie peinera à produire assez de modèles.
Les particuliers paieront donc plus cher pour des produits qui offrent moins d’avantages. Ensuite, ils auront plus de soucis avec l’alimentation de leur voiture en énergie, et plus de soucis techniques liés aux problèmes de fabrication.
Les promesses de l’électrification et du zéro-carbone risquent fort de virer au cauchemar.