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Le brut en petite hausse, sur un marché nerveux soutenu par l'AIE

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Londres - Les prix du pétrole évoluaient en petite hausse mardi en fin d'échanges européens, après s'être repliés à l'ouverture de New-York, dans un marché nerveux mais toujours soutenu par un affaiblissement du dollar et le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'Energie (AIE).


Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le second jour comme contrat de référence, s'échangeait à 98,02 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 59 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février gagnait quant à lui 22 cents à 91,76 dollars.

Les cours du baril oscillaient sur un marché prudent, regagnant du terrain après avoir évolué quelques heures en territoire négatif à l'ouverture des marchés américains.

Après plus d'une semaine de perturbations, l'oléoduc Trans Alaska, qui achemine depuis l'Arctique un dixième de la production américaine de brut, a rouvert lundi, une annonce propre à peser sur les prix, mais qui était tempérée par la publication de bonnes perspectives sur la consommation de brut.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE), institution représentant les intérêts des pays consommateurs, a ainsi relevé une nouvelle fois mardi sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011, mettant en avant une croissance économique solide en Asie, notamment en Chine.

"C'était un rapport positif pour le marché, avec une nette révision en hausse de la demande", même si dans le même temps "les chiffres de l'AIE montrent que que la production de l'Arabie saoudite a augmenté depuis l'automne", commentait Torbjorn Kjus, de DnB Nor Markets.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait déjà annoncé lundi dans son rapport mensuel avoir relevé ses propres prévisions de demande de brut pour 2011, soutenues par une amélioration de la conjoncture économique mais aussi un hiver rigoureux dans l'hémisphère nord.

Les prix continuaient par ailleurs de bénéficier d'une rechute de la monnaie américaine face à l'euro, qui rendait plus favorable les achats de pétrole libellés en dollars pour les investisseurs détenant d'autres devises.

L'approche du seuil fatidique des 100 dollars le baril à Londres contribuait à exacerber la nervosité des opérateurs, d'autant que différents pays membres de l'Opep, dont l'Algérie, la Libye ou l'Iran, ont indiqué ces derniers jours trouver "satisfaisant" ou "pas irréaliste" un tel niveau.

"Il n'y a guère de surprise sur ce plan là: les membres du cartel sont réticents à montrer la moindre flexibilité (sur leur production) face à la montée des prix, ils continuent de préférer le maintien du statu quo", relevait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

Certains observateurs s'inquiétaient cependant des risques que le niveau élevé des cours pourraient faire peser sur la demande mondiale s'il se prolongeait.

"Le niveau de prix récent pose déjà un vrai risque économique", avertissait ainsi l'AIE dans son rapport publié mardi, souhaitant que le baril ne flambe pas au-delà des 100 dollars.

Les cours du baril avaient engrangé la semaine dernière quelque 3,50 dollars la semaine dernière et franchi vendredi à Londres la barre des 99 dollars pour la première fois depuis octobre 2008.

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(AWP/18 janvier 2011 18h28)

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