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Le brut rebondit légèrement, marché prudent soutenu par le dollar

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Londres - Les prix du pétrole rebondissaient mardi en cours d'échanges européens, sur un marché nerveux, soutenus par un affaiblissement du dollar et dopés par le relèvement des prévisions de demande mondiale de l'Opep puis de l'Agence internationale de l'Energie (AIE).


Vers 11h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le second jour comme contrat de référence, s'échangeait à 98,05 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 62 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février gagnait quant à lui 12 cents à 91,66 dollars.

Les cours du baril se ressaisissaient quelque peu, après s'être repliés la veille dans un marché peu actif et déserté par les opérateurs américains en raison d'un jour férié aux Etats-Unis.

Les prix profitaient notamment d'une rechute de la monnaie américaine face à l'euro, propre à soutenir les achats de brut libellés en dollars, et profitaient de bonnes perspectives sur la consommation énergétique mondiale.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE), institution représentant les intérêts des pays consommateurs, a ainsi revu une nouvelle fois mardi en nette hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011, mettant en avant une croissance économique solide en Asie, notamment en Chine.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait déjà annoncé lundi dans son rapport mensuel avoir relevé ses propres prévisions de demande de brut pour 2011, soutenues par une amélioration de la conjoncture économique mais aussi un hiver rigoureux dans l'hémisphère nord.

L'approche du seuil fatidique des 100 dollars le baril à Londres contribuait également à exacerber la nervosité des opérateurs, d'autant que différents pays membres de l'Opep, dont l'Algérie, la Libye ou l'Iran, ont indiqué ces derniers jours trouver "satisfaisant" ou "pas irréaliste" un tel niveau.

"Il n'y a guère de surprise sur ce plan là: les membres du cartel se montrent réticents à montrer la moindre flexibilité (sur leur production) face à la montée des prix, ils continuent de préférer le maintien du statu quo", relevait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

Cependant, "le marché manque clairement, pour le moment, des facteurs décisifs de soutien qui le pousserait jusqu'aux 100 dollars", tempéraient les experts de Commerzbank, notant l'importance des prises de positions longues des investisseurs spéculatifs et mettant en garde contre un possible mouvement de prises de bénéfices.

La réouverture, lundi, de l'oléoduc Trans Alaska, après plus d'une semaine d'interruptions et de perturbations, était également de nature à peser quelque peu sur l'humeur du marché, en particulier sur les prix new-yorkais. Cet oléoduc majeur transporte un dixième de la production américaine.

Certains observateurs s'inquiétaient par ailleurs des risques que le niveau élevé des cours pourraient faire peser sur la demande mondiale s'il se prolongeait.

"Le niveau de prix récent pose déjà un vrai risque économique", avertissait ainsi l'AIE dans son rapport publié mardi, souhaitant que le baril ne flambe pas au-delà des 100 dollars.

cha

(AWP/18 janvier 2011 12h37)

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