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Le brut perd plus de 2 dollars à Londres, marché attentif à la Libye

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole évoluaient de façon contrastée lundi en cours d'échanges européens, en repli à Londres et en légère hausse à New York, dans un marché agité par les spéculations sur une reprise des exportations libyennes de brut après l'entrée des rebelles dans Tripoli.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 106,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,46 dollars par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, progressait de 46 cents, à 82,72 dollars.

Les rebelles libyens ont rencontré étonnamment peu de résistance lors de leur entrée (dimanche) dans Tripoli, alimentant un net repli des cours du Brent, observait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.

Les jours et même les heures du régime (du colonel Mouammar) Kadhafi semblent comptés, et un volume substantiel de pétrole libyen pourrait revenir progressivement sur le marché mondial dans les prochains mois, même s'il n'y a aucune certitude actuellement sur l'évolution de la situation politique du pays, expliquait-il.

La révolte contre le colonel Mouammar Kadhafi a provoqué depuis six mois une quasi-interruption des exportations de brut de la Libye, quatrième pays producteur d'Afrique, exacerbant les tensions sur le marché mondial et contribuant à pousser les cours du baril jusqu'à 127 dollars en avril à Londres.

Le Brent londonien est plus exposé à l'impact du conflit en Libye que le WTI new-yorkais: il reflète en effet plus particulièrement l'état des marchés pétroliers en Europe et en Asie, davantage dépendant des exportations libyennes que le marché américain.

La qualité du pétrole libyen, léger et pauvre en soufre, est très appréciée des raffineurs, mais le rend plus difficile à remplacer.

La chute du régime libyen pourrait ainsi apaiser quelque peu les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut, mais il est très improbable que le pays retrouve son niveau de production d'avant le conflit, à 1,6 million de barils par jour, en 2011 ou même au premier semestre 2012, en raison des dommages subis par les infrastructures pétrolières, notait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

Si la Libye devraient concentrer cette semaine l'attention des opérateurs, ces derniers devraient aussi être affectés par la nervosité de l'ensemble des des marchés financiers avant un discours très attendu du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke vendredi, ajoutait M. Petersson.

Les investisseurs seront attentifs à tous commentaires de M. Bernanke sur la santé de l'économie des Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut, et sur la mise place éventuelle de nouvelles mesures de soutien à l'économie par la banque centrale américaine.

Les marchés pétroliers avaient évolué en dents de scie la semaine dernière, fluctuant au gré des soubresauts des places boursières sur fond de regain d'inquiétude sur un possible en retour en récession des Etats-Unis et de la zone euro.

cha



(AWP / 22.08.2011 12h30)


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