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Le brut poursuit son recul, fermeture du marché new-yorkais

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Londres - Les cours du pétrole poursuivaient leur repli lundi en fin d'échanges européens, pâtissant toujours d'un renchérissement du dollar, sur un marché peu animé alors que la place new-yorkaise était fermée en raison d'un jour férié aux Etats-Unis.


Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 97,65 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février cédait quant à lui 56 cents à 90,98 dollars.

Les cours du baril accentuaient leurs pertes sur un marché nerveux et peu actif, en l'absence des opérateurs américains, alors que la place new-yorkaise restait fermée, en raison du jour férié Martin Luther King Day aux Etats-Unis.

Après avoir franchi vendredi le seuil des 99 dollars pour la première fois depuis octobre 2008, le cours du Brent perdait du terrain, "plombé par une performance mitigée des places boursières et un dollar plus cher", observait Bjarne Schieldrop, analyste de la banque SEB.

L'appréciation sensible de la monnaie américaine face à l'euro était en effet propre à rendre moins attractifs les achats de pétrole, libellé en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Par ailleurs, les effets de la fermeture de l'oléoduc Trans Alaska, qui avaient nourri la hausse des cours la semaine dernière, s'estompaient.

Cet oléoduc majeur, qui achemine depuis l'Arctique un dixième de la production américaine de brut, devrait rouvrir lundi après plus d'une semaine d'interruption et de perturbations à la suite d'une fuite, selon l'opérateur de l'infrastructure Alyeska Pipeline Service.

Dans ce contexte, le Brent semblait s'éloigner du seuil fatidique des 100 dollars, vers lequel il n'avait cessé de s'élancer la semaine dernière, tandis que plusieurs membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) relativisaient l'importance de la hausse des prix.

Le ministre iranien du Pétrole, Massoud Mir Kazemi, président en exercice de l'Opep, a ainsi déclaré dimanche qu'un prix de 100 dollars par baril ne serait "pas irréaliste dans la situation actuelle", et ne nécessitait pas de réunion spécifique du cartel.

Le président de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), Nobua Tanaka, se montre quant à lui plus inquiet, jugeant "alarmant" les prix actuels et appelant l'Opep à davantage de "flexibilité" dans sa production, dans un entretien accordé lundi à l'agence financière Dow Jones Newswires.

"Maintenant que le prix du pétrole tutoie les 100 dollars, on revoit surgir l'inquiétude qu'une partie de la demande disparaisse (en raison de la cherté des cours). Mais la caractéristique du marché demeure une demande solide et constante", tempéraient lundi les analystes de Barclays Capital.

Signe de cette solidité: dans son rapport mensuel publié lundi, l'Opep a relevé légèrement sa prévision de demande de brut pour 2011, soutenue par une amélioration de la conjoncture économique et un hiver rigoureux.

L'écart entre le Brent londonien et le WTI coté à Londres se réduisait quelque peu mais restait important (près de 7 dollars), alors que les deux prix de référence correspondent désormais à des contrats d'échéances différentes (mars pour le Brent et février pour le WTI).

fah

(AWP/17 janvier 2011 19h13)

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