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Le brut en forte baisse, la crise des dettes en zone euro pèse

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole continuaient de reculer fortement mardi en cours d'échanges européens, pâtissant des inquiétudes sur une possible contagion de la crise grecque au sein de la zone euro et des craintes persistantes de ralentissement économique en Chine et aux Etats-Unis.

Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 115,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, se repliant de 1,58 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance lâchait 94 cents à 94,21 dollars.

Les prix poursuivent leur recul après avoir déjà chuté lundi, alors que s'exacerbent les inquiétudes sur la situation de l'Italie, possible victime d'une contagion de la crise des dettes souveraines au sein de la zone euro, soulignait Peter Bassett, analyste de Westhouse Securities.

Signe de la nervosité des investisseurs, les taux longs des obligations de l'Italie mais aussi de l'Espagne atteignaient mardi des niveaux records, et l'euro chutait à des niveaux plus vus depuis quatre mois face au dollar.

Le renchérissement du billet vert face à un euro sous pression rendait d'autant moins attractifs les achats de pétrole brut, libellés dans la monnaie américaine, et contribuait à tirer les cours du baril vers le bas.

Cette crise des dettes souveraines est une épée de Damoclès au-dessus des marchés, relevait Peter Beutel, de Cameron Hanover, notant que l'attention des opérateurs est passée de la Grèce à l'Italie, mais que la situation était loin d'être éclaircie pour Athènes.

Les ministres des Finances de la zone euro, réunis lundi soir à Bruxelles pour discuter d'un nouveau plan de soutien financier à la Grèce, n'ont pas réussi à rassurer les marchés, peinant toujours à trouver un accord sur une participation des créanciers privés à ce plan.

Par ailleurs, les marchés du pétrole restaient sous le coup des indicateurs décevants accumulés sur les derniers jours aux Etats-Unis, où le chômage a progressé contre toute attente le mois dernier, et en Chine, dont les importations de brut ont chuté de quelque 6% en juin.

Les opérateurs parlent désormais d'un ralentissement de la reprise économique, à la fois aux Etats-Unis et en Chine, les deux principaux pays consommateurs de brut de la planète, commentait M. Beutel.

Dans ce contexte, les prévisions de demande mondiale publiées mardi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à l'occasion de son rapport mensuel seront plus particulièrement surveillées, avant celles - attendues mercredi - de l'Agence internationale de l'Energie (AIE).

Les investisseurs s'attendent à nouveau à des indicateurs négatifs cette semaine aux Etats-Unis, où les chiffres des ventes de détail jeudi et ceux de l'inflation vendredi seront attentivement scrutés, ajoutait M. Beutel.

Il serait cependant très surprenant de ne pas voir les cours reprendre leur souffle après deux séances en forte baisse, et renouer avec le solide élan haussier des deux dernières semaines, avertissait-il.

tt



(AWP / 12.07.2011 12h31)


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