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Recul des cours, pénalisés par un raffermissement du dollar

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole reculaient mercredi en cours d'échanges européens, le marché reprenant son souffle après sa forte hausse de la veille, pénalisé par un raffermissement du dollar et prudent avant une série d'indicateurs économiques américains importants.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 112,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 66 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 3 cents, à 96,86 dollars.

Les cours du baril perdaient un peu de terrain après avoir grimpé de quelque 2 dollars mardi, à Londres comme à New York, renouant avec l'élan de la semaine précédente après un week-end prolongé aux Etats-Unis.

Les prix du pétrole ont profité d'un mouvement de hausse prononcé mais sans catalyseur clairement identifiable, a relevé Olivier Jakob, de la société suisse Petromatrix.

Dans ce contexte, un regain d'inquiétude sur la crise des dettes européennes, après une nouvelle dégradation du Portugal par l'agence de notation Moody's, et le raffermissement du dollar face à un euro sous pression ouvraient la voie à des prises de bénéfices sur les marchés, estimait M. Jakob.

Moody's a relégué mardi la note du Portugal dans la catégorie des investissements spéculatifs, jugeant que le pays pourrait avoir besoin d'un deuxième plan d'aide internationale.

En conséquence, la monnaie unique européenne se repliait nettement face au dollar, et ce renchérissement du billet vert contribuait à rendre moins attractifs les achats de brut libellés dans la devise américaine.

La situation en Grèce s'est calmée ces derniers jours, mais la question d'une contagion aux autres économies périphériques de la région est soulevée. La dégradation du Portugal par Moody's a jeté de l'huile sur le feu et ravivé à nouveau les tensions sur le marché, observait Tamas Varga, du courtier PVM.

La prudence était par ailleurs de mise, avant une série d'indicateurs américains très surveillés par les investisseurs, en quête de signes pour évaluer l'étendue du ralentissement de la reprise de l'économie aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut.

Sont notamment attendus mercredi les chiffres pour juin de l'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis, avant la diffusion vendredi du très important rapport sur l'emploi et le chômage pour juin.

Les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks pétroliers américain seront quant à eux publiés jeudi, et non mercredi comme habituellement en raison du lundi férié aux Etats-Unis.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait annoncer une chute de 2,4 millions de barils des stocks de brut et une hausse de 200.000 barils des stocks d'essence.

Les ventes du pétrole issu des stocks stratégiques de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) ne devraient pas encore être reflétées dans les chiffres du DoE, mais ceux-ci donneront en revanche une indication de la demande d'essence la semaine dernière avant le week-end de la fête nationale, soulignaient les analystes de Commerzbank.

Ce week-end est traditionnellement marqué par de grands déplacements en voitures et un pic de la consommation d'essence aux Etats-Unis.

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(AWP / 06.07.2011 12h31)


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