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Le brut continue son repli, la décision de l'AIE et la Grèce pèsent

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole poursuivaient leur repli lundi en fin d'échanges européens, dans un marché plombé par les inquiétudes récurrentes sur la crise grecque et par l'annonce la semaine dernière par l'Agence internationale de l'Energie d'un recours aux réserves stratégiques.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 105,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, perdant 10 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Il était descendu au cours des échanges asiatiques jusqu'à 102,28 dollars, son plus bas niveau depuis le 18 février.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août, reculait de 48 cents à 90,68 dollars.

Le marché continue d'être affecté par la décision de l'AIE d'alimenter le marché avec les réserves stratégiques, expliquaient les analystes de Barclays Capital, notant que la disponibilité de brut devrait s'améliorer au moins en partie au troisième trimestre.

L'AIE avait annoncé jeudi qu'elle allait rendre disponible sur un mois 60 millions de barils de brut tirés des stocks stratégiques de ses Etats-membres, une nouvelle qui avait fait dégringoler les cours du Brent de quelque 10 dollars sur les séances de jeudi et vendredi.

De leur côté, les pays du Golfe ne souhaitent apparemment pas réduire leur production (en dépit de la décision de l'AIE), ce qui signifie que le marché sera surapprovisionné dans les prochaines semaines, tirant encore plus les prix vers le bas, notaient de leur côté les analystes de Commerzbank.

Des prévisions révisées de grandes banques américaines étaient de nature à conforter ce scénario: JP Morgan a ainsi abaissé sa prévision de cours de 130 à 100 dollars le baril pour le troisième trimestre, tandis que Goldman Sachs table sur un baril de Brent autour de 105 ou 107 dollars au cours du prochain mois.

Des indicateurs américains moroses, montrant une stagnation de la consommation des ménages dans le pays en mai, mais surtout les soubresauts de la crise grecque --et le risque toujours pendant d'une contagion aux autres pays fragiles de la zone euro-- continuaient par ailleurs d'alimenter la nervosité du marché.

Un nouveau chapitre de la tragédie grecque se jouera cette semaine avec le vote des mesures d'austérités nécessaires pour la poursuite de l'aide internationale. L'impact combiné de l'AIE et de la Grèce ont fait chuter le Brent ce matin, expliquait Tamas Varga, du courtier PVM.

Tandis que la colère gronde en Grèce où une grève générale est prévue à partir de mardi, le gouvernement s'est dit confiant sur l'adoption parlementaire d'un nouveau plan de rigueur, auquel l'aide de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI) est conditionnée.

Les cours du baril limitaient cependant sensiblement leurs pertes à la faveur d'un léger affaiblissement du dollar face à l'euro, qui rendait plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine, mais la prudence des opérateurs restait vive.



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