Le pétrole recule un peu, pris entre la Chine et les tensions dans le Golfe
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a fini à 70,23 dollars à Londres, en baisse de 39 cents par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de juin a lâché 62 cents, à 61,04 dollars.
Dimanche, les Emirats avaient, eux, fait état d'"actes de sabotage" contre quatre navires commerciaux de différentes nationalités, à l'est de l'émirat de Fujairah, sans identifier les auteurs mais en qualifiant l'événement de "grave".
Les deux alliés n'ont cependant pas émis d'hypothèse sur les responsables de ces actes.
Avec "la montée des tensions dans la région, alors que les États-Unis s'efforcent de réduire les exportations iraniennes de brut à zéro et de peser sur l'économie du pays, il y a un vrai risque pour le marché pétrolier", a prévenu Craig Erlam, analyste chez Oanda.
L'Arabie saoudite et ses alliés, dont les Emirats arabes unis, ont affirmé leur volonté d'augmenter leur production si le marché souffrait d'un déficit de l'offre en raison des sanctions américaines, promesse qui avait attisé la colère de Téhéran.
Mais un autre foyer de tension a pris le dessus en cours de séance, celui-là davantage lié à la guerre commerciale entre Pékin et Washington.
Ce conflit entre les deux premières économies mondiales fait craindre un coup de frein de la croissance mondiale et donc de la demande en pétrole, d'où le recul des cours, bien que celui-ci a été bien moins important que la baisse observée sur les indices boursiers à Wall Street lundi.
"Le marché chinois peut souffrir, mais la soif de pétrole de ses consommateurs reste insatiable", a affirmé Tamas Varga, analyste chez PVM.
(c) AwP