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Le pétrole peu impressionné par l'accord de l'Opep

prix du petrole NYC/Cours de clôtureNYC/Cours de clôture: Le pétrole new-yorkais et londonien a terminé en petite hausse jeudi, après la décision de l'Opep et ses partenaires de prolonger un accord de réduction de la production de brut jusqu'à la fin de l'année prochaine.
Le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a gagné 10 cents pour clôturer à 57,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a terminé à 63,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 46 cents par rapport à la clôture de mercredi.

L'OPEP et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé jeudi de prolonger leurs quotas de production de pétrole jusqu'à fin 2018 pour stabiliser le redressement des prix, surmontant les tensions politiques entre ces géants de l'or noir.

"Nous n'avons pas appris grand chose de cette réunion. L'Arabie saoudite domine le cartel et fait tout pour faire monter les prix du brut avant l'introduction en Bourse d'Aramco", a réagi Matt Smith de ClipperData.

Présentée comme la plus grosse introduction en Bourse du monde, la vente de 5% d'Aramco constitue la pierre angulaire d'un ambitieux plan de réforme initié par le prince héritier Mohammed ben Salmane pour réduire la dépendance de l'économie saoudienne au pétrole.

Les Etats-Unis en profitent


L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a ainsi pu faire prévaloir sa position en dépit des frictions politiques au Moyen-Orient: le prince héritier saoudien avait qualifié fin novembre le guide suprême iranien de "nouvel Hitler", et le Qatar est toujours soumis à un blocus de ses voisins arabes.

Quelques éléments nouveaux ont toutefois émergé de cet accord.

"Visiblement la Libye et le Nigeria, jusque là exemptés de l'accord, ont accepté de ne pas augmenter leur niveau de production sur la base de cette année", a indiqué M. Smith, ajoutant que les Etats se sont engagés à "rediscuter de l'accord au mois de juin prochain", et "envisager de relâcher les contraintes si le rééquilibrage du marché progresse".

Avant l'annonce de l'accord, Moscou semblait renâcler à s'engager sur une nouvelle prolongation de neuf mois, de peur de voir son concurrent américain, non tenu par l'accord et dynamisé par les gisements de pétrole de schiste, profiter du redressement des prix pour prendre des parts de marché.

Les Etats-Unis semblent déjà profiter de la remontée des prix, "l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a dévoilé dans son rapport mensuel (jeudi) une progression de 3,2% de la production américaine en septembre à 9,48 millions de barils par jour, soit un plus haut depuis début 2015", a commenté M. Smith.


(c) AFP

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