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L'Opep veut tout faire pour éviter l'impasse à Vienne

prix du petrole vienneVienne: L'incertitude était forte mercredi sur les chances d'accord en vue d'une limitation de production au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) réunie à Vienne malgré la volonté affichée de dépasser les désaccords persistants entre Arabie saoudite, Iran et Irak.
Nous ne savons pas (si un accord va être conclu). Nous le découvrirons pendant la réunion. Je pense que l'humeur est généralement optimiste et positive, a déclaré le ministre saoudien de l'Energie Khalid al-Falihjuste avant le début de la réunion des quatorze membres de OPEP.

Dans un ultime effort de conciliation, les ministres se sont réunis pour un petit déjeuner informel, espérant rapprocher les points de vue pour définir des quotas par pays destinés à relancer les prix du brut, déprimés par une surabondance d'offre depuis l'été 2014.

Le ministre émirati de l'Energie Suhail al-Mazroui s'est lui aussi voulu positif après ces premières discussions : tout le monde travaille vraiment dur, nous nous attendons à une réunion vraiment positive et j'espère que nous vous donnerons de bonnes nouvelles quand nous aurons fini, a-t-il lancé.

Son homologue irakien Jabbar al-Louaïbi a assuré qu'il y avait de l'espoir, beaucoup d'espoir et le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, s'est également dit optimiste.

Portés par cet espoir, le cours du baril de Brent pour livraison en janvier était en forte hausse mercredi dans les échanges européens, gagnant 2,41 dollars par rapport à la clôture de mardi, à 48,79 dollars, et le WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour la même échéance prenait 2,17 dollars, à 47,40 dollars, en hausse de respectivement 5,20% et 4,80%.

Un accord de limitation de la production est réclamé par les pays les plus dépendants de la manne pétrolière comme le Nigeria ou le Venezuela mais il achoppe sur les fortes rivalités entre l'Iran et l'Arabie saoudite, et la situation précaire de certains producteurs en guerre, à l'image de l'Irak et de la Libye.

Les ministres de l'OPEP s'étaient fixé pour objectif, il y a deux mois en Algérie, de ramener leur production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj) et de parvenir à un accord avec d'autres grands producteurs, notamment le premier d'entre eux, la Russie, qui s'y est dit favorable sur le principe.

Mais Moscou, qui a accepté de limiter mais non de réduire sa production, a répété mardi qu'il fallait d'abord que l'OPEP parvienne à un consensus entre ses membres, avant de pousser les discussions plus avant avec l'organisation.


- Aider le marché

Le ministre algérien de l'Énergie Noureddine Boutarfa et son homologue vénézuélien Eulogio del Pino se sont rendus lundi à Moscou pour tenter de convaincre la Russie d'abaisser sa production de 600.000 barils par jour (bj), soit plus que les 500.000 bj de baisse que lui proposait jusqu'ici le cartel.

Mais alors que l'Arabie saoudite, poids lourd du cartel, semblait jusqu'alors juger impératif qu'un consensus soit trouvé pour appliquer l'accord d'Alger, elle a jeté un froid ce week-end en avançant qu'une baisse de l'offre n'était pas obligatoire et que les prix du pétrole allaient se stabiliser même sans intervention du cartel.

Faisant écho à la position saoudienne, le ministre émirati de l'Énergie a estimé que le marché était de toute façon sur la voie du rééquilibrage mais qu'un accord restait nécessaire pour aider le marché à se reprendre plus vite (plutôt) qu'attendre six mois.

Cherchant à accentuer la pression sur Téhéran et Bagdad, les Saoudiens se sont dits prêts mardi à rejeter tout accord si l'Iran et l'Irak, les deux plus importants producteurs du cartel après eux, n'y participaient pas, selon une source proche de Ryad citée par l'agence Bloomberg News.

Le changement de l'heure du début de la réunion formelle (de l'OPEP, ndlr), à 11H00 heure européenne plutôt que 10H00, laisse penser à certains que les discussions se poursuivent et qu'il y a encore une chance que la production soit réduite, a expliqué Bjarne Schieldrop, spécialiste des matières premières chez SEB Markets.

D'autres analystes jugeaient la veille que les chances d'une réduction de production étaient vraiment faibles et que le cartel allait renvoyer toute décision à sa prochaine réunion dans six mois.

(c) AFP

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