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La chute des prix pétroliers pourrait entraîner des fusions de banques du Golfe

Prix du pétrole Emirats Arabes Unis dubaïDubaï: Les banques dans les riches monarchies du Golfe devraient procéder à des fusions pour atténuer les pressions consécutives à la baisse des recettes pétrolières, a estimé mercredi l'agence de notation Standard and Poor's.
Dans un rapport, l'agence affirme que les banques dans les six pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) seront confrontées à un ralentissement de leur croissance, une détérioration de la qualité de leurs actifs et une baisse de leur rentabilité en raison de la diminution des liquidités.

Le niveau des liquidités dans ces banques a été durement affecté, étant donné que 60% de leurs dépôts provenaient d'Etats et d'entités publiques, dont les revenus ont fortement diminué sous l'effet de l'effondrement des prix du pétrole, selon SP.

Dans l'ensemble, nous pensons que non seulement la croissance des prêts bancaires va baisser mais que la rentabilité va chuter, ce qui va amener certaines banques à évaluer leur efficacité et pourrait provoquer des fusions ou des acquisitions, a indiqué l'agence.

La voie a été ouverte par l'annonce en juin de la fusion entre la First Gulf Bank et la National Bank d'Abou Dhabi, formant la plus grande banque du Golfe.

Selon l'agence, la croissance des prêts bancaires dans les pays du CCG devrait baisser à 6%, contre 10% en 2015. Elle pourrait glisser à 5% l'an prochain.

Le rapport souligne cependant que les banques du CCG ont la capacité d'absorber les impacts négatifs (du marché pétrolier) grâce à leur forte qualité d'actifs, une bonne rentabilité et une grande capitalisation.

L'agence s'attend aussi à ce que la pression sur les liquidités des banques soit atténuée par le recours des gouvernements aux marchés des capitaux étrangers ou à leurs propres réserves pour injecter de l'argent frais dans le marché local.

Les prix du pétrole ont baissé de plus de 60% depuis le début de leur dégringolade à la mi-2014. Avant cette date, les recettes pétrolières constituaient plus de 80% des revenus des gouvernements du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar).

Le manque à gagner pour ces pays était de l'ordre de 300 milliards de dollars en 2015.

(c) AFP

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