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Le pétrole finit la semaine sur un net rebond

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont rebondi vendredi à New York après avoir baissé toute la semaine, soutenus par des déclarations de la Russie et à la suite de chiffres de l'emploi américain en deçà des attentes.
Le cours du baril de "light sweet crude", référence américaine du brut, a pris 1,28 dollar à 44,44 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, a progressé de 1,38 dollar à 46,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

"C'est un rebond, les prix remontent après les fortes baisses des séances précédentes", a estimé Jason Schenker de Prestige Economics.

"Je pense que le marché avait trop vendu", a ajouté Phil Flynn de Price Futures.

Avant la séance, les cours ont bénéficié du soutien d'une déclaration du président russe Valdimir Poutine, nouvel épisode d'un feuilleton sur un gel de la production qui dure depuis près d'un mois et dans lequel les différents pays producteurs de pétrole soufflent le chaud et le froid.

"Je vais répéter notre position: nous estimons que ce serait une bonne décision pour le secteur énergétique mondial", a déclaré M. Poutine dans un entretien à Bloomberg, publié sur le site du Kremlin, à rebours des déclarations de son ministre de l'Energie jeudi.

Le président russe a également "suggéré que l'Iran pourrait bénéficier d'une exemption, sorte de compromis pour aboutir à un accord", a remarqué Tim Evans de Citi dans une note.

Une limitation de l'offre permettrait de soutenir des cours qui souffrent globalement des craintes d'un excès de l'offre.

A la fin du mois de septembre, au cours d'une réunion informelle à Alger, les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) doivent tenter de trouver un accord sur le sujet, auquel la Russie, important pays producteur non membre de l'OPEP, pourrait se joindre ultérieurement.

- Emploi américain -

Au niveau de la production, américaine cette fois, les experts du groupe privé Baker Hughes ont estimé qu'il y avait un puits de pétrole de plus en activité aux Etats-Unis, soit 407 au total, ce qui reste bien inférieur aux plus hauts atteints en 2014 et n'a pas pesé sur les cours.

Plus tard, au cours des échanges américains, les cours ont profité de chiffres des créations d'emplois aux États-Unis qui ont brièvement fait reculer le dollar.

L'économie américaine a encore créé de nombreux emplois en août mais moins qu'attendu, ce qui pourrait inciter la Banque centrale américaine à l'attentisme par crainte d'enrayer une croissance apathique dans un contexte politique tendu.

La Réserve fédérale (Fed), notamment par la voix de son numéro 2 Stanley Fischer, avait fait de ces chiffres de l'emploi un indicateur crucial à l'aune de sa politique monétaire.

"Ces chiffres montrent que la Réserve fédérale ne peut pas augmenter ses taux en septembre", a jugé Phil Flynn.

Le dollar est ensuite repassé dans le vert face à l'euro, mais cela n'a pas douché les espoirs des spécialistes du pétrole de voir le billet vert s'affaiblir à moyen terme.

"La semaine prochaine nous verrons (le dollar) baisser", a pronostiqué Jason Schenker, ce qui profiterait au pétrole, libellé dans cette monnaie.

(c) AFP

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