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Le pétrole décline fortement alors que l'offre mondiale s'accroît

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole continuaient à s'enfoncer lundi en fin d'échanges européens, toujours pénalisés par une offre surabondante qui éloigne les perspectives d'un rééquilibrage prochain du marché.
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 42,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,29 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en septembre perdait 1,35 dollar à 40,25 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, orientés en petite hausse au début des échanges asiatiques, ont rapidement annulé leurs gains "sur fond de craintes ravivées que l'offre excédentaire sera plus lente" à résorber, commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

"Un choc du côté de l'offre, avec une estimation de 800.000 barils par jour de production revenant sur le marché en juin en raison de la fin des interruptions (d'approvisionnement) et de tendances cycliques, a contribué à exercer une pression à la baisse sur les prix" du pétrole, abondaient Abhishek Deshpande et Michael Liu, analystes chez Natixis.

En outre, ajoutaient-ils, les stocks de produits pétroliers qui sont actuellement à des niveaux records, en particulier aux États-Unis, pourraient encourager les raffineries à avancer leur (période de) maintenance ou à mettre en sommeil de plus grandes proportions de leur capacité de raffinage en raison de marges déprimées.

Les cours pétroliers étaient par ailleurs lestés par plusieurs actualités peu favorables en provenance de plusieurs producteurs membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Ainsi la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a-t-elle annoncé qu'elle s'apprêtait à reprendre les exportations de brut, à l'arrêt depuis plusieurs mois à cause de divergences politiques et d'attaques jihadistes, après un accord pour la réouverture de deux terminaux pétroliers.

De son côté, l'Arabie saoudite, poids lourd du cartel, a réduit ses prix de vente officiels pour les consommateurs asiatiques en septembre de 1,30 dollar par baril" par rapport au mois d'août, rapportaient les analystes de Commerzbank, soit la plus importante réduction de prix en presque un an qui suggère un nouvel épisode de guerre des prix.

Enfin, notaient les analystes de PVM, "les prix du pétrole ont repris leur mouvement à la baisse après des chiffres qui ont révélé que les exportations irakiennes de pétrole brut depuis les ports du sud du pays ont légèrement progressé le mois dernier à 3,2 millions de barils par jour", contre 3,175 millions de barils par jour en juin.

Sur le front de l'offre par ailleurs, des données économiques chinoises ternes suggèrent que la demande de pétrole n'augmente pas assez vite pour compenser l'expansion de la production de l'OPEP, ajoutait M. Lawler.

(c) AFP

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