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Le pétrole recule sur fond de regain d'aversion au risque et de hausse du dollar

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole perdaient du terrain mercredi en cours d'échanges européens, lestés par une nouvelle vague d'inquiétudes sur les marchés financiers dans le sillage du Brexit et un raffermissement du dollar.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 47,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 26 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août lâchait 22 cents à 46,38 dollars.

Le pétrole "semble parti pour accroître sa baisse (ce mercredi) étant donné des informations ayant fait état d'une petite hausse imminente de la production de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole)", relevaient Michael van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.

Selon une étude de l'agence Bloomberg, la production du cartel s'est accrue à son plus haut niveau depuis janvier.

A cela s'ajoutent, selon plusieurs analystes, des préoccupations croissantes concernant la croissance mondiale après le vote en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 23 juin et un raffermissement du dollar sur fond de livre sterling affaiblie.

Or, toute appréciation de la monnaie américaine pénalise les achats d'or noir, libellés en billets verts et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

"L'aversion pour le risque qui s'est emparée des indices boursiers s'est reflétée sur les marchés pétroliers et de lourdes pertes ont été enregistrées dans l'ensemble", expliquait Stephen Brennock, analyste chez PVM.

L'analyste précisait en outre que les investisseurs étaient devenus de plus en plus insensibles aux interruptions non planifiées de production au Nigeria, ce qui explique que les informations de nouvelles attaques sur des installations pétrolières revendiquées par le groupe rebelle des Vengeurs du delta du Niger (NDA) n'ont pas permis de donner un nouveau souffle aux cours.

Outre la baisse des marchés actions et des craintes pour la demande, "il n'y a pas eu de catalyseur évident pour le déclin des cours", estimaient ainsi les analystes de Commerzbank, qui imputaient essentiellement le glissement des prix aux ventes réalisées par des investisseurs spéculatifs.

"Ce qui est intéressant toutefois, c'est que la dernière série d'attaques terroristes en Arabie saoudite n'a pas permis d'apporter quelque soutien que ce soit aux prix. On aurait pu s'attendre normalement à ce que ces derniers augmentent fortement en réaction aux nouvelles que le premier producteur mondial de pétrole est désormais également la cible d'attaques terroristes de l'État islamique", poursuivaient-ils.

"Quand de telles nouvelles ne parviennent pas à avoir quelque effet que ce soit, c'est souvent le signe qu'une correction est imminente", concluaient les experts de Commerzbank.

Les investisseurs attendaient désormais les derniers chiffres sur les stocks américains de brut, qui seront publiés jeudi au lieu de mercredi en raison d'un jour férié ce lundi aux États-Unis. La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) donnera sa propre estimation des réserves de brut aux États-Unis ce mercredi après la clôture des échanges.

(c) AFP

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