Logo

Le pétrole dégringole sur fond d'incertitudes macroéconomiques accrues

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole s'affichaient en forte baisse mardi en fin d'échanges européens, creusant nettement leurs pertes sur fond de regain d'aversion pour le risque des investisseurs à la suite du référendum britannique et d'appréciation du dollar.
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 48,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 2,03 dollars par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août perdait 2,14 dollars à 46,85 dollars par rapport à la clôture de vendredi, le marché américain étant resté fermé lundi en raison d'un jour férié aux États-Unis.

Les cours du Brent et du WTI, caractérisés par une forte volatilité depuis le début de la semaine, ont plongé mardi dès le début des échanges asiatiques, un mouvement qui ne s'est pas démenti lorsque les investisseurs américains ont fait leur retour sur le marché après un long week-end en raison de la fête nationale du 4 juillet.

Selon Fawad Razaqzada, analyste chez City Index, un ensemble de facteurs expliquent cette chute des prix: "le renforcement du dollar, la hausse de l'aversion au risque en raison de la saga Brexit qui se poursuit et pour couronner le tout, il y a aussi les aspects fondamentaux relatifs à l'offre et à la demande à considérer".

L'analyste précisait ainsi que selon le cabinet privé Genscape, les réserves au terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York, devraient augmenter de 230.000 barils cette semaine.

"Avec les attentes de voir une offre qui reste élevée ainsi que des inquiétudes concernant des perspectives de croissance qui restent incertaines, un léger mouvement baissier vers les plus bas de juin ne serait pas surprenant", estimait pour sa part Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Les marchés s'inquiètent en effet de la vigueur de la reprise économique au Royaume-Uni depuis la décision des Britanniques de sortir de l'Union européenne lors du référendum du 23 juin.

Ces inquiétudes étaient exacerbées mardi par le fort ralentissement de l'indice PMI d'activité dans le secteur des services du pays en juin et par des annonces de la Banque d'Angleterre (BoE) visant à inciter les banques à ouvrir les vannes du crédit.

Dans le sillage de ces annonces, le dollar s'est renforcé face à l'euro et à la livre britannique, ce qui a également pesé sur les achats d'or noir, libellés en billets verts et donc rendus plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Par ailleurs, M. Razaqzada soulignait le rôle joué par les investisseurs spéculatifs, qui ont massivement abandonné leurs positions longues nettes (c'est-à-dire des positions acheteuses) la semaine dernière, suite au vote en faveur du Brexit.

En outre, "un rapport (du cabinet norvégien Rystad Energy, NDLR) a révélé que les réserves courantes de pétrole brut exploitable aux États-Unis sont estimées à 264 milliards de barils - plus que celles de l'Arabie saoudite et de la Russie, qui devraient s'établir à 212 milliards et 256 milliards de dollars respectivement", ont souligné les analystes de PVM.

(c) AFP

Commenter Le pétrole dégringole sur fond d'incertitudes macroéconomiques accrues

graphcomment>


Communauté prix du baril

graphcomment-widget>



©Prix du Baril - Le portail d'information des cours du pétrole et du prix des carburants.