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Le pétrole reste orienté en baisse à l'ouverture new-yorkaise

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont ouvert en baisse lundi à New York, victimes du sentiment que la spectaculaire remontée des cours depuis février avait atteint ses limites, faute de nouveaux facteurs de resserrement du marché.
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet perdait 67 cents à 48,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les cours semblaient partis pour une troisième séance consécutive de baisse, après avoir terminé mercredi au plus haut depuis juillet 2015.

Pour Oliver Sloup, chez iiTrader.com, les investisseurs prêtaient la plus grande attention à l'augmentation du nombre de puits en activité annoncée vendredi par la société de services pétroliers Baker Hugues, pour la deuxième semaine de suite.

"Si cela arrive une troisième fois, on dira que c'est une tendance et on verra encore les prix perdre leur élan", a-t-il dit. "Les investisseurs qui avaient parié sur la hausse des cours prendront leurs bénéfices."

Les analystes de Commerzbank estimaient, eux aussi, que si l'activité de forage confirmait sa reprise dans les semaines à venir, cela empêcherait toute nouvelle hausse des prix du pétrole et on pourrait assister à une situation similaire à celle qui s'est produite en août 2015, quand les prix avaient plongé de quelque 20%, principalement en raison d'une détérioration de l'humeur des investisseurs entraînée par des inquiétudes sur la vigueur de la croissance chinoise.

"Cette fois, un +Brexit+ (une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, NDLR) pourrait servir de catalyseur. L'incertitude entourant l'issue du scrutin au Royaume-Uni devrait limiter les mouvements du pétrole jusqu'au référendum du 23 juin", précisaient les analystes de Commerzbank.

Par ailleurs, alors que depuis mai des interruptions de production dans plusieurs pays avaient soutenu le marché, aujourd'hui, "il n'y a plus désormais que le Nigeria et la France qui sont sources d'inquiétudes concernant l'offre", notaient Tamas Varga et Stephen Brennock, analystes chez PVM.

"La fin de la grève française (dans les raffineries) et le potentiel de négociations, même s'il est actuellement faible, entre les Vengeurs du delta du Niger (NDA) et des responsables du gouvernement (au Nigeria) vont exercer une pression supplémentaire à la baisse sur les prix du pétrole", estimaient-ils.

Les rebelles nigérians auteurs de plusieurs attaques d'installations pétrolières depuis le début de l'année ont revendiqué vendredi un nouveau sabotage, visant un oléoduc d'une filiale de l'Italien Eni dans le sud du Nigeria.

En outre, du côté de la demande, le marché anticipe déjà le début de la fin des déplacements estivaux en voiture, qui, ces dernière semaines, avaient soutenu les cours en provoquant une forte demande des raffineries américaines sollicitées pour produire de l'essence, a assuré M. Sloup.

(c) AFP

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