Logo

Le pétrole plonge, plombé par des chiffres décevants tant du côté de l'offre que de la demande

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole creusaient leurs pertes mardi en fin d'échanges européens, dans un marché revenu de son optimisme après la publication de données peu encourageantes sur la demande d'or noir et laissant également peu d'espoir quant à une résorption rapide des excédents.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 45,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en déclin de 71 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin lâchait 1,04 dollar à 43,74 dollars.

Orientés à la baisse depuis le début de la semaine, les cours du Brent et du WTI s'enfonçaient dans le rouge mardi, annulant ainsi la quasi-totalité des gains engrangés la semaine précédente.

Les deux contrats pétroliers ont fortement décliné au cours des deux premiers jours d'échanges du mois de mai, le Brent comme le WTI étant respectivement repassés en dessous des 45 et des 44 dollars le baril, notait Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

Selon l'analyste, le déclin des cours est à mettre au compte de prises de bénéfices alors que les cours se sont rapprochés d'un niveau auquel l'exploitation du pétrole de schiste américain devient à nouveau rentable, autour de 50-70 dollars le baril.

Les prix de l'or ont aussi absorbé de nombreuses nouvelles négatives dernièrement et ont complètement ignoré le fait que les marchés restent excédentaires avec des stocks américains de brut à des niveaux records, précisait M. Razaqzada.

Ainsi, l'activité manufacturière en Chine s'est à nouveau contractée en avril, et de façon plus prononcée que le mois précédent, selon l'indice de référence Caixin publié mardi tandis qu'elle a également ralenti aux États-Unis, selon un indice publié lundi par l'association professionnelle ISM.

Or la Chine et les États-Unis sont les deux premiers consommateurs de pétrole au monde, c'est pourquoi tout signe de faiblesse de leurs économie fait douter de la résorption des excédents qui plombent les cours du pétrole depuis deux ans.

D'autant que le tableau n'est guère plus florissant du côté de l'offre, puisque les derniers chiffres sur la production de l'OPEP en avril, publiés par les agences Bloomberg et Reuters, sont proches des niveaux records de janvier, notamment en raison de l'Iran et de l'Irak, qui ont nettement augmenté leur production le mois dernier.

Les informations selon lesquelles des pays membres de l'OPEP ont accru leur production ainsi qu'une correction subie par les cours, dont le mouvement haussier était dernièrement exagéré, expliquent que le prix du pétrole a été faible toute la journée, soulignait pour sa part Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

En quête d'indices supplémentaires sur le niveau actuel des excédents mondiaux, les investisseurs guetteront désormais la publication, après la clôture des échanges, des estimations de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API) sur l'état des réserves américaines de brut, avant les chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE) attendus mercredi.

(c) AFP

Commenter Le pétrole plonge, plombé par des chiffres décevants tant du côté de l'offre que de la demande

graphcomment>


Communauté prix du baril

graphcomment-widget>



©Prix du Baril - Le portail d'information des cours du pétrole et du prix des carburants.