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Le pétrole finit au plus haut de 2016 à New York avec l'espoir de concessions saoudiennes

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont nettement monté mardi pour finir au plus haut de l'année à New York sur fond de rumeurs sur une réduction de l'activité saoudienne, au moment où règnent les spéculations sur une résorption de la surabondance mondiale.
Au lendemain d'une baisse de plus d'un dollar, le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin a rebondi de 1,40 dollar à 44,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau de clôture sans précédent depuis novembre.

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a monté de 1,26 dollars à 45,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Déjà bien disposé à l'ouverture, "le marché a été soutenu en cours de séance par l'annonce par le groupe Nabor Industries", gros acteur des services parapétroliers, "qui affirme que l'Arabie saoudite compte réduire de 10% le nombre de ses puits", a mis en avant Bob Yawger, de Mizuho Securities.

Ces bruits rencontrent des oreilles particulièrement attentives au lendemain de la présentation par Ryad, dont l'intransigeance a largement contribué à l'échec de négociations entre pays producteurs à la mi-avril, d'un vaste plan destiné à réduire sa dépendance au pétrole lors de quinze prochaines années.

Pour le moment, néanmoins, l'Arabie saoudite envoie peu de signaux encourageants au marché, puisque "l'on entend dire qu'elle a effectué des ventes au comptant à un raffineur chinois, ce qui serait un geste plus compétitif qu'à l'ordinaire", a rapporté dans une note Tim Evans, de Citi.

En accordant à la raffinerie Shandong Chambroad la facilité d'une livraison rapide de 730.000 barils, selon les chiffres de l'agence Bloomberg, Ryad, dont les ventes pétrolières se font normalement à partir de contrats à long terme, témoigne de son désir persistant d'accentuer sa part de marché en Asie.


- Faiblesse du dollar

Au moment où s'accélèrent les spéculations sur une réduction de l'excès d'offre, pour le moment, toujours bien réel, d'autres éléments sont tout de même venus mardi encourager l'optimisme des investisseurs comme des résultats bien accueillis du géant britannique BP.

"Sans tenir compte des charges exceptionnelles, BP a enregistré un bénéfice inattendu de 532 millions de dollars au premier trimestre", même si l'ensemble de son bilan s'inscrit dans le rouge, a écrit Matt Smith, de ClipperData.

"La tendance générale pour l'avenir, cela reste les réduction de coûts puisque les dépenses d'investissements devraient baisser à 17 milliards de dollars cett année contre 25 milliards en 2013", a-t-il précisé, rappelant que c'était désormais au tour du français Total d'annoncer ses chiffres mercredi.

De plus, le marché va se tourner vers les Etats-Unis, qui sont récemment devenus une lueur d'espoir avec une baisse de leur production sous les neuf millions de barils par jour (bj), car y seront publiés des chiffres hebdomadaires sur l'état de l'offre.

La fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) va d'abord annoncer ses estimations mardi après la clôture, puis le gouvernement américain publiera ses chiffres officiels mercredi matin.

On s'attend à ce que des fluctuations saisonnières modérées ait fait monter les réserves de brut mais baisser les stocks de produits comme l'essence, a rapporté M. Evans.

Enfin, les investisseurs restent attentifs à l'issue mercredi d'une réunion de deux jours de la banque centrale américaine (Réserve fédérale), dont l'attentisme a plutôt tendance à affaiblir le bilet vert.

En retour, les cours ont été soutenu par la faiblesse du dollar mardi, a estimé M. Evans, puisque le marché pétrolier est libellé en monnaie américaine et devient donc plus intéressant quand elle se déprécie.

(c) AFP

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