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Le pétrole poursuit sa chute faute de perspective d'un gel de l'offre

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont encore baissé lundi à New York malgré des tentatives de stabilisation, dans un marché découragé par le manque de motivation manifesté par l'Arabie Saoudite, l'Iran et la Russie pour stabiliser une offre surabondante.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai a perdu 1,09 dollar à 35,70 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a perdu 98 cents à 37,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

La baisse des cours, qui fait suite à une dégringolade vendredi, s'est accélérée en fin de séance, une fois enfoncé UN niveau de résistance à 35,80 dollars identifié par Bill Baruch, chez iiTrader.

En cause: le pessimisme sur les résultats à attendre d'une réunion entre grands pays producteurs, membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, prévue dans moins de deux semaines.

"Les attentes ont changé, l'optimisme relatif sur les chances d'un accord de gel de production le 17 avril s'évanouit, (car) il est maintenant tout à fait patent que les Saoudiens ne seront pas prêts à s'y conformer seuls, et en tout état de cause sans que l'Iran fasse preuve de bonne volonté", a expliqué Bart Melek, chez TD Securities.

Or, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a déclaré dimanche que les exportations pétrolières de son pays dépassaient désormais les 2 millions de barils par jour (mb/j) grâce à la levée des sanctions internationales en janvier.

La Russie, également dans le peloton de tête des pays producteurs, n'a rien arrangé en annonçant que sa production avait atteint 10,91 millions de barils par jour en mars, un record depuis près de trente ans.

"Les attentes (d'un gel de production) sont en train de s'évanouir, et avec elles la remontée (des cours) qu'elles avaient provoquée", a ajouté M. Melek.

Les analystes de Commerzbank précisaient de leur côté que "les investisseurs spéculatifs ayant parié sur une hausse des cours dans l'attente d'un accord, qui avaient joué un rôle essentiel pour faire monter les prix entre la mi-février et la mi-mars, vont probablement se retirer vu la situation actuelle".

Par ailleurs le recul du dollar semblait enrayé lundi, privant le marché d'un soutien. En effet tout recul du dollar bénéficie aux acheteurs de brut munis d'autres devises, les échanges étant libellés en billets verts.

Pour M. Baruch, le dollar a des chances de se renforcer dans les jours qui viennent, notamment après la publication mercredi des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale, ce qui, combiné à l'annonce probable d'une nouvelle augmentation des stocks américains le même jour, "devrait encore exercer une poussée supplémentaire sur les cours", potentiellement jusqu'à 32,5 dollars le baril.

(c) AFP

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