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Le pétrole dans le rouge sur fond d'offre toujours excédentaire et de regain de vigueur du dollar

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole s'affichaient en baisse jeudi en fin d'échanges européens, dans un marché regagné par les craintes entourant la surabondance d'offre alors que les stocks américains de brut se sont fortement appréciés la semaine dernière.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 40,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 37 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance perdait 65 cents à 39,14 dollars.

Les cours du pétrole ont fortement chuté jeudi, perdant du terrain pour un troisième jour (consécutif) après qu'une hausse plus importante que prévu des stocks américains de brut a vu les réserves de pétrole atteindre un nouveau record aux États-Unis, notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

Le ministère américain de l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi une hausse des stocks de brut très supérieure aux attentes, à 9,4 millions de barils, soit un chiffre encore plus important que celui anticipé par la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait annoncé mardi tabler sur une progression de 8,8 millions de barils.

En outre, les chiffres officiels américains ont montré une forte augmentation (691.000 barils par jour) des importations de pétrole brut, alors que de son côté la production nationale s'affichait une nouvelle fois en baisse (-30.000 barils par jour).

Les cours limitaient toutefois leurs pertes en fin de séance, leur déclin semblant freiné par les derniers développements concernant la réunion entre grands producteurs le mois prochain au Qatar et par un dollar ralentissant un peu la cadence.

Les cours du brut avaient été soutenus jusqu'ici par l'annonce d'une réunion prévue le 17 avril à Doha entre pays producteurs membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) afin de discuter d'un gel coordonné de production.

Cette possibilité d'une limitation de l'offre a été intégrée dans les prix du marché mais il semble qu'on soit encore loin d'une réduction (de la production), commentait M. Lawler.

Le ministre de l'Énergie russe a dit qu'il était +techniquement possible+ que la Russie réduise sa production de 5%. Que la Russie +ait la capacité de+ réduire sa production peut paraître évident mais le climat rigoureux de la Sibérie limite la rapidité avec laquelle cela peut être fait, poursuivait l'analyste.

En outre, la nette appréciation du dollar, qui bénéficie depuis ce week-end des propos rassurants de plusieurs dirigeants de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur la normalisation de la politique monétaire des États-Unis, a accentué la pression à la baisse sur les prix du pétrole.

Tout renforcement du billet vert pèse en effet sur les prix du pétrole, dont les échanges sont libellés en dollars, en pénalisant les investisseurs munis d'autres devises.

Les prix du pétrole pourraient facilement rebondir alors que les réactions aux dernières remarques volontaristes (des responsables de) la Fed pourraient simplement être surestimées, jugeait toutefois Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

En outre, ajoutait l'analyste, les dernières données sur les stocks américains de brut ne sont pas si mauvaises dans le détail avec une chute des réserves de brut au terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud) ainsi que des réserves d'essence, qui ont décliné de 4,6 millions de barils.

Clairement, la demande d'essence est forte et elle peut augmenter davantage jusqu'à la saison des déplacements estivaux. (Par ailleurs), à cette époque de l'année, les raffineries réalisent leurs travaux de maintenance, donc les stocks ont tendance à augmenter de toute façon, tempérait M. Razaqzada.

(c) AFP

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